Le soutien de la Famille Royale d’Angleterre au général de Gaulle en 1940

Le soutien de la Famille Royale d’Angleterre au général de Gaulle en 1940

Le soutien de la Famille Royale d’Angleterre au général de Gaulle en 1940

La France et l’Angleterre en 1940, le jugement de « queen Mum », la mère d’Elizabeth II,
sur Charles de Gaulle, le 12 juin 1940 : «ce jeune de Gaulle est prêt à lancer une contre-
offensive d’unités mobiles contre les chars allemands. Le maréchal Pétain est un
défaitiste.» En deux phrases écrites dans son journal, l’épouse du roi Georges VI avait
tout compris. Il ne faut pas oublier que, le roi, son épouse, sa fille Elizabeth, prirent fait et
cause pour Charles de Gaulle (et parfois, contre l’avis de Churchill), et la France libre.
L’article complet en suivant le lien ci-dessous :

https://monarchiebritannique.com/blog/histoire/137-de-gaulle-et-le-royaume-uni

 

 

 

 

Philippe koenigswerther

Philippe koenigswerther

Philippe Koenigswerther
(Mandrille) – Secteur Hangar

Né le 21 juillet 1918 à Dinard (Ille-et-Vilaine) ; exécuté sommairement le 1er
septembre 1944 au camp de Natzweiller-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) 
Philippe Koenigswerther alias « Mandrille« , » Genêt », « N10 » était le fils de
Albert Léopold, négociant, de nationalité belge, âgé de 39 ans et de Grace King,
sans profession, âgée de 33 ans. Il était célibataire. Il avait la possibilité de vivre
en sécurité, riche et beau aux Etats Unis, où l’attendait un gros héritage, mais il
eut la volonté, malgré la demande naturelle de protection de ses parents, de s’en
détourner pour aller affronter par patriotisme les dangers encourus : « non ! moi
Philippe, je refuse de m’enfuir, je suis né français et je m’engage comme soldat
pour affronter la guerre ».
PhiilippeKoenigswerther a rallié les FFL et s’est engagé au sein de la 1re
Compagnie d’Infanterie de l’Air.
Breveté à Ringway en avril 1941, il a suivi la formation à la lutte clandestine. Alors
que la 1re CIA embarque en juillet pour le Moyen-Orient (et intègrera la Brigade
SAS), Philippe et une partie de la compagnie intègrent les SR à la Station 36. (1) Il
fut intégré au Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) après sa
formation en juillet 1941.
En juillet, les relations entre le général de Gaulle et le gouvernement britannique
se tendirent si violemment que le service SOE reçut l’ordre de ne plus travailler
avec le BCRA que pour expédier les affaires courantes. Ceci amena un retard de
près de six semaines dans l’envoi de nouvelles missions
« Action ». Le BCRA ne recommença en effet les parachutages que dans la nuit du
29 au 30 août. Cette nuit-là, Lencement, sous le pseudonyme de « Cip », partit
pour Vichy pour une mission technique qui fut appelée « Trombone ». Un
opérateur, Philippe Koenigswerther, lui fut envoyé au début de novembre
lorsqu’il eut achevé son entraînement.

2

Nicole Proux écrit :
« En novembre 1941, Philippe Koenigswerther, rodé pour la recherche des
renseignements maritimes, est parachuté en Dordogne mais au mauvais endroit
à la suite d’une erreur de pilotage. Egaré, contraint d’abandonner son poste
émetteur, il cherche vainement pendant 9 mois, un contact avec les gens du
service. Finalement, récupéré par le réseau Alliance, il propose à Marie-
Madeleine Fourcade d’accomplir sous ses ordres, la mission que le Service lui
avait confiée sur les côtes atlantiques : « Employez-moi, dit-il à Marie Madeleine
Fourcade, je suis radio, je suis rodé pour la recherche du renseignement
maritime, envoyez-moi là où je devrais être depuis des mois, sur la côte
atlantique… ». Après confirmation de son histoire par l’IS, il devient le chef du
secteur Bordeaux-La Rochelle avec l’aide de Jean Kiffer son adjoint  et le
soutien de Pierre Audevie, un cheminot qui connaît bien la région . Il va créer
dans ce secteur codé « Hangar » une des pièces manquantes du sous réseau
« Sea Star » spécialisé dans le renseignement maritime.
Se recommandant d’un lointain cousin, Philippe Koenigswerther prend contact à
La Rochelle avec Jean Godet capitaine de réserve, qui est alors un prisonnier de
guerre libéré. Avant d’accepter, Godet très méfiant lui demande de lui fournir
comme référence le nom de gens du réseau d’autres secteurs géographiques qu’il
pourrait connaître. Il lui demande également de faire passer à la BBC un message
personnel de reconnaissance (« le lapin porte des chaussettes blanches »).
Rassuré par les résultats, il accepte de devenir le chef du secteur rochelais, sous
le pseudonyme de « Antilope ». Il est secondé par son beau frère, le Capitaine de
la Motte-Rouge (« Méhari ») responsable du centre de démobilisation à La
Rochelle. Leur première mission consiste à faire le relevé du réseau de
fortifications que le commandement allemand a entrepris de construire autour
de La Rochelle et sur la côte. Il s’agit de surveiller l’avancement des travaux,
dénombrer et situer exactement les blockhaus, déterminer leur équipement, leur
but stratégique.
L’année 1943 voit le groupe s’élargir et s’organiser. Dès janvier, Philippe
Koenigswerther met Jean Godet en relation avec deux grutiers des chantiers
navals Delmas-Vieljeux : Frank Gardes dit « Homard » et son beau frère Louis
Gravot alias « Cabillaud », tous les deux professionnellement bien placés pour
surveiller les mouvements des navires de guerre et surtout ceux des sous marins
à la base de La Palice. Leur beau frère commun Pierre Audevie (« Marco »)
membre du réseau Alliance à Bordeaux, les a convaincus de le rejoindre dans la
Résistance. Grâce à « Marco » qui est chauffeur de locomotive, Mandrille
camouflé dans le tender, peut se déplacer discrètement dans tout le Sud-
ouest. ».

3
Considéré comme un élément d’élite, l’Intelligence Service, interrogée par Marie
Madeleine Fourcade, est enchanté qu’un pareil gaillard soit des leurs et à
disposition par l’intermédiaire de l’Alliance. Il faut spécifier que le BCRA a donné
son accord à Marie Madeleine Fourcade pour ce « transfuge » via l’adjoint du
Colonel Passy, le colonel « Manuel ».
Et le massacre des sous-marins, beaucoup d’Allemands et quelques Italiens, par
la Royal Navy commence au large des côtes aquitaine et charentaise. Seuls les
résultats obtenus par Jacques Stosskopf, le héros de Lorient, ingénieur de la
Marine, qui joue au collaborateur pour mieux renseigner les Britanniques, sont
comparables.
Philippe Koenigswerther, dit « Mandrille », rend compte : « le 8 décembre (1942),
des forceurs de blocus japonais et des bâtiments allemands ont sauté dans
l’estuaire. Les Britanniques, une dizaine d’hommes des commandos, sont venus
en Dinghy et ont posé les mines magnétiques aux bons endroits ».
Ce que Mandrille ne sait probablement pas encore, c’est que le colonel
Kauffmann, son responsable,  a pris part à la fête. Ila été chargé par Londres de
vérifier les informations de Koenigswerther, de C. Boileau et de leurs camarades.
Les anglais ne croient pas à la présence des japonais à Bordeaux : pas possible
qu’ils aient traversés tous les dispositifs de surveillance navale alliés depuis
l’extrême Orient ! Par contre ils connaissaient les conditions de sécurité dans
lesquelles les opérateurs radios d’Edouard Kauffmann émettent : ça se passe le
plus souvent dans les champs de topinambours de son domaine de Rivaux. Et ils
ont confiance en « Criquet », le nom de code du colonel.
« Radio-Topinambours » confirme que le secteur côtier a dit la vérité. La réponse
d’Outre-manche tombe : « Nous faisons le nécessaire ». Edouard Kauffmann
réalise que les bombardiers de la RAF vont frapper avant le déchargement des
cargaisons, si précieuses pour l’industrie d’armement du Reich. Or les bateaux
sont amarrés aux quais du port situé dans l’agglomération. Il fait envoyer un
nouveau message : « pas de bombardement par avions. Voyez position sur quais
au milieu de la ville. Trop de pertes pour population civile. Si vous bombardez, je
ne vous dis plus rien ». Bien entendu il a fallu chiffrer ce renseignement, presque
une prière, avec un ton un peu sec à la fin même si le colonel, surmontant sa
culture Maurassienne admire maintenant le courage des peuples Britanniques.


D’habitude les anglais mettent deux jours pour répondre. Là, au bout de 10
minutes : « Ne vous fâchez pas, surtout en ce moment. Faisons le nécessaire. »
On parle d’égal à égal entre Sarlat et Londres !
L’une des nuits suivantes des explosions retentissent dans la Gironde. Au lever
du jour, on ne voit plus les navires japonais et allemands : ils sont au fond de
l’eau.

Le Dresden et le Tannenfels

quai Carnot Port de Bordeaux.
Pas un avion, n’a été entendu dans le ciel. Les commandos ont opéré comme le
racontera Mandrille à Malfonds. (Faits d’arme cité dans le bulletin  « l’Agent de
Liaison » de février 1953 et dans « l’Apha » n° 126 du 4eme trimestre 2004 de
l’association des anciens élèves de l’école militaire de l’Air).
Il fut arrêté le 8 décembre 1943 à la suite du démantèlement du réseau Alliance
par l’Abwehrstelle et déporté sous la classification « NN » (« NachtundNebel »-
« Nuit et Brouillard ») à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva
par le convoi du 29 avril 1944 et fut interné au block 10 avec les autres hommes
du réseau.
Devant l’avance alliée les 107 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck,
dont Philippe Koenigswerther, furent sur ordre du Haut commandement de la
Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le
camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2
septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis

5
incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même
bâtiment.
Distinctions :
Il fut décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec Palmes, de la croix de chevalier
de la Légion d’honneur et de la médaille de la Résistance et déclaré « Mort pour
la France » le 16 octobre 1946.
Rédaction Nicole Proux et association l’Alliance
Sources: Nicole Proux – MémorialGenWeb. — Wikipédia « Réseau Alliance » et
« camp de concentration de Natzweiler-Struthof ». — Marie-Madeleine Fourcade
« L’Arche de ¨Noé » Fayard 1968. — Auguste Gerhards « Tribunal de guerre du 3e
Reich », Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague. — « Les rues de
Bordeaux » de Roger Galy mise à jour EricChaplain, Éditions des régionalismes
1997/2010. — « Mémoires du chef des services secrets de la France libre »,
colonel PASSY, ed. Odile Jacob – Sources internet diverses. — État civil –
Edouard Kauffmann de Louis Morgat, Mai 2005. Famille Koenigswerther.
(1) David Portier
 Il possède un cénotaphe à son nom au cimetière de Passy, à Paris 16e.
avec une plaque portant l’inscription « à la mémoire de notre bien-
aimé ».
 Une rue de Bordeaux porte le nom de capitaine Koenigswerther.
 Son nom figure sur la plaque commémorative de la base sous-marine à
Bordeaux, sur la plaque commémorative de l’école libre des Sciences
politiques, à Paris 7e et sur la plaque commémorative du camp de
concentration du Struthof – réseau S.R. Alliance à Natzwiller

VYMPEL : L’ÉPÉE DU KGB À L’ÉTRANGER

VYMPEL : L’ÉPÉE DU KGB À L’ÉTRANGER

Vympel, le groupe spetsnaz du KGB pour l’action à l’étranger, était une unité forgée, selon les mots de son initiateur, le président du KGB, Yuri Andropov, « sans égal ». Le texte suivant décrit la fondation de Vympel, le processus de formation de l’unité et son historique opérationnel général.

L’idée de créer une unité commando pour le KGB appartient au chef du Directoire S (Illégaux) Yuri Drozdov , l’un des hommes qui ont dirigé l’assaut contre le palais du président afghan Hafizullah Amin. De retour de Moscou, il s’est adressé au président du KGB, Iouri Andropov, et lui a présenté un projet visant à créer un groupe spécial pour mener des opérations pendant la « période spéciale », en bref, une unVYMPEL : L’ÉPÉE DU KGB À L’ÉTRANGERité de commando.

Le 19 août 1981, lors d’une séance conjointe à huis clos du Politburo du Comité central du PCUS et du Conseil des ministres de l’URSS, la décision de créer une unité spéciale top-secrète dans le système de la première direction générale du KGB (FCD : ForeignIntelligence ) a été fait. C’est ainsi qu’est né le groupe spécialisé « Vympel » (Fanion). Structurellement, il faisait partie du huitième département de la direction S, subordonné au chef de la direction, le général de division Yuri Drozdov, et au chef du département, le général de division Nikolai Yefimov (par la suite, le général de division V. Tolstikov). . La décision d’activer le groupe a été prise au niveau du Politburo et n’a été mise en œuvre que sur ordre écrit du président du KGB. Le nom officiel de Vympel était le Centre de formation séparé (STC) du KGB FCD de l’URSS et il était situé à Balashikha, juste à l’extérieur de Moscou. Les commandants du groupe étaient : le capitaine EvaldKozlov (1981-1984), le contre-amiral Vladimir Khmelev (1984-1990) et le colonel Boris Beskov (1990-1992).

Le général de division du KGB Yuri Drozdov, chef de la direction S (illégaux).

Pour Vympel, les hommes étaient sélectionnés non seulement au sein du KGB, mais aussi dans l’armée et les forces frontalières. Au début, des officiers et des soldats furent emmenés, mais il fut ensuite décidé que le groupe serait composé exclusivement d’officiers.

Vladimir Vasilchenko était à l’époque chef du département des opérations de combat. Il se souvient :

Pour le premier « recrutement » dans l’unité, ils nous ont imposé une période très difficile. Cela était dicté par la nécessité d’un déploiement rapide d’hommes en Afghanistan.

Vers février 1982, 75 hommes sont venus chez nous. Il est difficile de se rappeler maintenant combien de candidats nous avons examinés, mais la sélection s’est avérée plutôt bonne.

Ils les ont formés pendant trois mois. Il n’y avait pas de temps pour cela. En avril déjà, les 123 premiers hommes sont partis pour l’Afghanistan. Et puis nous avons sélectionné le deuxième « assortiment » plus longtemps et plus scrupuleusement, essentiellement pendant tout le reste de 1982. Eh bien, bien sûr, nous les avons formés de manière plus approfondie…

Que faut-il entendre sous le mot « substantiel » ? Les opérateurs étaient acceptés dans l’unité pour leur service d’au moins 10 ans – c’est-à-dire que les professionnels étaient formés. Par conséquent, pour faire d’un nouveau stagiaire un officier du renseignement spécialisé pleinement qualifié, il fallait cinq ans. Il a fallu deux ans pour qu’un diplômé de l’École supérieure aéroportée de Ryazan devienne opérateur Vympel .

« Ils leur ont enseigné vigoureusement à Vympel », se souvient le général Drozdov.

Entraînement physique général, marches de plusieurs kilomètres le long des zones traversées, exercices de puissance, sauts d’une hauteur d’un demi-mètre à deux mètres et demi, exercices de développement général. Entraînement au corps à corps non pas sur des tapis souples, mais sur de l’asphalte. Tirer avec tout ce qui tire : pistolets, lance-grenades, mitrailleuses de fabrication soviétique et étrangère, armes spéciales, etc… Conduire des voitures et des véhicules blindés. Explosifs, y compris les moyens de produire des explosifs à partir de produits chimiques courants. Formation au travail radio : fonctionnement gratuit sur les stations de radio de tout type aussi bien en texte fermé qu’à l’aide du code Morse. Ils ont étudié la cryptographie et maîtrisaient également la radiotriangulation et les dispositifs d’écoute clandestine.

…En dehors de cela, les officiers de Vympel , en tant qu’utilisateurs, participaient eux-mêmes au développement des armes et des équipements et confiaient des tâches techniques aux constructeurs, qui fabriquaient des articles spéciaux selon leurs commandes.

…Tactiques pour les actions de combat en petits groupes. Airborne, formation médicale, descente en rappel. Fondamentaux de l’activité de renseignement et de contre-espionnage. Travail analytique. Surveillance.

L’étude des langues étrangères et la spécialisation régionale. Dans « son » pays, un officier d’une unité spéciale ne doit en aucun cas être « démasqué ». Et pas seulement à cause d’une prononciation incorrecte… Il fallait s’orienter librement dans les affaires quotidiennes, ne pas se sentir comme un mouton noir parmi la population locale, connaître l’histoire de la région, les coutumes nationales, la psychologie nationale. [je] « 

Cependant, il est vite devenu évident que l’idée de former des surhommes était utopique. Ensuite, un programme d’enseignement de trois ans a été développé et des opérateurs d’une spécialisation plus étroite ont commencé à être formés. Il y avait d’abord des tireurs d’élite, des officiers de renseignement et des sapeurs, puis des éclaireurs de montagne, des pilotes de deltaplane, des nageurs de combat et des parachutistes.

L’objectif principal de Vympel était les actions de renseignement au plus profond des lignes ennemies, le travail avec des agents, les raids sur des objets stratégiques, la saisie de navires et de sous-marins, la protection des installations soviétiques à l’étranger, la lutte contre les organisations terroristes, etc. Les opérateurs ont acquis une expérience de combat dans les unités commando de Cuba, le Nicaragua, le Vietnam et d’autres pays ; en Angola et au Mozambique, ils ont agi sous le couvert de conseillers militaires.

En octobre 1985, au Liban, les opérateurs de Vympel ont libéré deux officiers du KGB de la résidence de Beyrouth, Oleg Spirin et Valery Myrikov (le diplomate ArkadyKatkov a été tué par les ravisseurs), qui avaient été capturés par un groupe palestinien Mais Vympel a acquis sa principale pratique en Afghanistan.

Formation au centre spécial de Balashikha du KGB.

Les spetsnaz du FCD opéraient en Afghanistan dans le cadre du détachement spécial Kaskad du KGB, créé par résolution du Comité central du PCUS et du Conseil des ministres de l’URSS le 18 juin 1980. Le détachement avait une double subordination – au Centre de Moscou et au KGB. représentation en Afghanistan, dirigée par le général Viktor Spolnikov puis le général Boris Voskoboinikov. De juillet 1980 à avril 1983, quatre unités du Kaskad ont servi en Afghanistan. Le commandant des trois premiers Kaskads était le colonel Alexandre Lazarenko, et le quatrième était dirigé par le colonel EvgenySavintsev, tous deux officiers du huitième département de la direction S.

La mission de Kaskad était de prêter assistance aux organes de sécurité de la République démocratique d’Afghanistan dans la détection et l’interdiction des activités subversives de la clandestinité contre-révolutionnaire, des formations de bandits et des groupes terroristes, c’est-à-dire en menant pleinement des activités de renseignement, des actions de chasseurs-tueurs et des activités spéciales. opérations. En avril 1983, Kaskad-4 a été remplacé par une autre unité du Vympel – le groupe Omega (commandé par le colonel Valentin Kikot). Ses missions concernaient les opérations de renseignement humain dans l’intérêt du Centre de Moscou, les opérations de combat et spéciales, ainsi que le travail de conseil et d’instruction dans les unités de sécurité de l’État afghan. En avril 1984, les opérateurs d’Omega reviennent à Moscou. Jusqu’en 1987, 94 officiers du Vympel étaient en Afghanistan et 61 opérateurs ont acquis une expérience de combat dans le cadre de leur période probatoire.

Au cours de la seconde moitié des années 1980, le groupe spetsnaz Vympel est devenu « trop grand pour ses propres culottes ». « L’expérience afghane », affirme-t-on dans un livre consacré au 15e anniversaire de la fondation de Vympel , « une formation intensive, une volonté de découvrir les réalisations contemporaines dans le domaine de l’art opérationnel et une conscience politiquement motivée du devoir internationaliste. poussés vers l’expansion des liens avec l’étranger, que ce soit sous forme probatoire ou dans un rôle consultatif et pédagogique. [ii]

Officiers du KGB en Afghanistan. Photo : Viktor Rudenko

Avant tout, les officiers Vympel qui avaient traversé la dure école de l’Afghanistan au sein des détachements de commandos de renseignement Kaskad et Omega ont été envoyés au Laos, au Vietnam, au Nicaragua, en Angola et au Mozambique. Dans ces pays, les conseillers et instructeurs soviétiques pourraient transférer leur expérience du combat aux organes de sécurité locaux et adopter également l’expérience de ces derniers dans la lutte contre l’opposition armée, en tenant compte des conditions géographiques et opérationnelles uniques.

Il existe une opinion selon laquelle l’Union soviétique a imposé ses conseillers et ses instructeurs aux pays en développement, mais c’est loin d’être le cas. On sait, par exemple, que le secrétaire général du Comité central du Parti communiste vietnamien, le camarade Le Zuan, en visite de courte durée à Moscou, a eu une conversation avec Yuri Andropov sur le renforcement des organes de sécurité de l’État vietnamien. « Nos hommes n’ont ni armes ni esprit », se plaignit Le Zuan au président du KGB. On sait également que le président du Mozambique, SamoraMachelle, a personnellement envoyé un télégramme à Andropov lui demandant « d’envoyer dans le pays des conseillers en matière de lutte contre le banditisme et des instructeurs qui formeraient des détachements aux opérations de combat ». [iii] »

D’après une publication du journaliste et officier de renseignement M. Ilyinsky (Vek, 7 août 1998), nous apprenons qu’au Vietnam, dans les résidences du KGB FCD et du GRU, se trouvaient une dizaine de spécialistes connaissant la langue locale.

Un groupe d’ officiers de Vympel a travaillé activement au Mozambique : N. Denisenko, Y. Kolesnikov, A. Suzdaltsev, V. Cheremisin, V. Finogenov et d’autres. En Angola, ont servi A. Mikhailenko, P. Suslov, V. Kikot, K. Sivov, V. Ukolov, ainsi que les instructeurs du cours de qualification du corps des officiers du KGB, Y. Penkov, Y. Semenov, V. Smyslov et A. Evglevsky. 35 officiers Vympel ont effectué une période probatoire au Vietnam. Au Laos et au Nicaragua, plusieurs dizaines d’hommes ont chacun accompli leur période probatoire.

L’activité consultative et pédagogique des officiers soviétiques s’est avérée mutuellement bénéfique. Ainsi, par exemple, à la base vietnamienne de Dokong, les opérateurs de Vympel ont enseigné aux unités spéciales locales l’art de conduire des véhicules sous-marins « Proteus », de piloter des deltaplanes et bien d’autres choses encore. Les Vietnamiens ont également enseigné aux officiers soviétiques Ho Chi Min-Do les techniques de combat et les méthodes de conduite de la guérilla dans les conditions spécifiques de l’Asie du Sud-Est. Au Nicaragua, les opérateurs du Vympel ont appris l’art peu connu mais extrêmement efficace du tir au « flash ». Du Laos, ils ont reçu des informations utiles sur les particularités des activités opérationnelles de combat et sur les questions de survie dans la jungle.

Malheureusement, cette expérience n’a que très peu aidé les opérateurs des Spetsnaz à survivre dans une autre jungle : celle de la politique.

[i] Болтунов М. « Вымпел » – диверсантыРоссии. М, 2003. С. 19.

[ii] Вымпел. Le groupe spécial pour la sécurité sociale КГБ СССР. М, 1997. С. 126.

[iii] Тамже. C. 129.

Oeuvre traduite :  Колпакиди, АлександрИванович. Ликвидаторы КГБ. Спецоперациисоветскихспецслужб 1941-2004. — М. : Яуза; Exmos, 2004.

Le plus grand rôle d’une actrice en difficulté était celui d’une véritable espionne de la guerre civile

Le plus grand rôle d’une actrice en difficulté était celui d’une véritable espionne de la guerre civile

Le plus grand rôle d’une actrice en difficulté était celui d’une véritable espionne de la guerre civile

Les contributions de Pauline Cushman aux efforts de guerre américains lui ont valu le titre honorifique de « Major ».

 Pauline Cushman se fait passer pour une femme du Sud à la recherche de son frère perdu pour accéder à un camp confédéré au Tennessee. MARIE FAURITTE POUR ATLAS OBSCURA

LA JOLIE JEUNE FEMME AUX boucles sombres cherchait son frère perdu. Cela n’était pas inhabituel à l’été 1863. La guerre civile américaine faisait rage depuis deux ans. Des centaines de milliers de personnes sont mortes et le chaos des combats en cours signifie que les membres des familles des deux côtés du conflit sont restés sans nouvelles de leurs proches, vivants ou morts, pendant des semaines et des mois. Cette sœur démunie avait voyagé depuis Nashville, récemment tombée aux mains des forces américaines, vers l’est du Tennessee, toujours détenu par la Confédération, pour retrouver ses proches. Elle n’y découvrit aucune nouvelle de son frère, mais là, elle ne s’y attendait pas : c’était une fiction.

Pauline Cushman, actrice en difficulté et espionne américaine, a inventé cette histoire pour se frayer un chemin sur le territoire confédéré. Là, elle rencontre un sympathique soldat en gris qui dresse une carte des fortifications construites par l’armée du Tennessee. Le colonel américain William Truesdail lui avait ordonné de simplement observer l’ennemi et de rendre compte de ses préparatifs, mais Cushman a plutôt fourré la carte dans sa botte et s’est enfuie pour se mettre en sécurité. Elle avait presque réussi à se mettre en sécurité lorsqu’elle fut capturée le 12 juin 1863 par les troupes confédérées sous le commandement de Nathan Bedford Forrest près de Franklin, Tennessee. «Ses beaux talents sont sans aucun doute occupés à l’heure actuelle à planifier une évasion», a rapporté le Savannah Republican , un journal confédéré.

Avant de rejoindre l’effort de guerre, Pauline Cushman était actrice à Louisville, Kentucky. COLLECTION DE PHOTOGRAPHIES BRADY-HANDY, BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS, DIVISION DES ESTAMPES ET PHOTOGRAPHIES.

La légende de Cushman grandissait déjà et, à l’époque comme aujourd’hui, il était difficile de séparer les faits de la fiction, explique William J. Christen, auteur de Pauline Cushman : Spy of the Cumberland . Comme le raconte l’histoire, Cushman a rejoint l’effort de guerre à Louisville, Kentucky, en avril 1863, lorsque deux soldats confédérés lui ont offert la somme étonnante de 300 $ pour porter un toast au président de la Confédération, Jefferson Davis, dans la pièce qu’elle jouait. . Cushman a rapidement informé le colonel américain Orlando Hurley Moore de la demande, gagnant ainsi sa confiance, et lorsqu’elle a félicité Davis depuis la scène sous la direction de Moore, elle a également gagné la confiance des confédérés. Moore lui propose alors un poste d’espion. Au cours des mois suivants, on lui attribue le fait de se faire passer pour une femme du Sud pour se lier d’amitié avec le propriétaire d’une pension et contrecarrer ses projets d’empoisonnement des soldats américains, ainsi que pour s’habiller en homme et jouer le rôle d’un agent confédéré infiltré pour capturer une femme faisant du trafic de contrebande. aux rebelles

Et, comme le craignait le journal après sa capture en juin, elle a peut-être utilisé sa performance pour planifier une évasion. Reconnu coupable d’espionnage et condamné à mort, Cushman tomba malade, ce que certains pensaient être une ruse. Lorsque les forces américaines ont menacé, les confédérés en fuite l’ont laissée derrière eux. Elle s’est complètement rétablie.

«La plus grande héroïne de son époque», claironnait PT Barnum, son plus grand showman. Avant même la fin de la guerre, il engagea l’actrice pour jouer une pièce solo sur ses exploits en tant qu’espionne audacieuse derrière les lignes ennemies. Un livre de 1865, Life of Pauline Cushman, the Celebrated Union Spy and Scout , de Ferdinand L. Sarmiento, a ajouté encore plus de drame à l’histoire.

Après ses exploits pendant la guerre civile à l’été 1863, Pauline Cushman reçut le titre honorifique de « Major ». COLLECTION DE LA FAMILLE LILJENQUIST, BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS, DIVISION DES ESTAMPES ET PHOTOGRAPHIES.

Quelle que soit la véracité de ses actions, les contributions de Cushman lui ont valu le titre honorifique de « Major » et elle a reçu la permission spéciale des généraux Gordon Granger et James Garfield de porter une robe d’équitation de style militaire qui lui a été offerte par les dames de Nashville. Elle a ensuite emmené son spectacle sur la route, parcourant le Nord et prononçant de fervents discours contre la Confédération. À New York en juin 1864, alors que le général Ulysses S. Grant affrontait le général Robert E. Lee en Virginie, Cushman déclara : « Mes souffrances aux mains de ceux qui sont maintenant alignés contre le drapeau de notre République ont été bien plus que récompensées par voir la cause de la justice triompher. Cette nuit, nos nobles troupes assiègent la capitale de la trahison ; et avec eux et avec vous, j’ai uni ma faible voix pour crier : « Vive l’Union ! »

La renommée de Cushman ne dura pas au-delà de la guerre. Lorsqu’elle mourut dans une pension de famille de San Francisco en 1893 à l’âge de 60 ans, le San Francisco Call écrivait : « Une femme brisée, sans enfants, aux cheveux gris et sans le sou, presque sans amis, est morte hier dans une maison d’hébergement de Market Street. .» Mais un groupe d’anciens combattants de la guerre civile a veillé à ce que Cushman – alors connue sous le nom de son troisième mari, Fryer – soit enterrée avec les honneurs au cimetière national de San Francisco. La pierre tombale indique : « Pauline C. Fryer, Union Spy

 

Agent 355 – L’espionne inconnue de George Washington

Agent 355 – L’espionne inconnue de George Washington

Agent 355 – L’espionne inconnue de George Washington

L’agent 355 est le protagoniste d’une histoire dont l’identité de l’acteur principal reste encore inconnue de nos jours.

Le Culper Ring (CulperSpy Ring) était une organisation de renseignement américaine. Le général George Washington a créé cette organisation et le major Benjamin Tallmadge l’a supervisée pendant la Révolution américaine. Ce réseau d’espions était actif depuis la ville de New York occupée par les Britanniques jusqu’au nord du Connecticut entre 1778 et 1780 .

Le groupe utilisait un ensemble de codes et d’encres invisibles pour fournir au général Washington des informations précises et opportunes. Les informations que le Ring fournissait au général étaient souvent liées à des attaques surprises de l’ennemi. Parfois, ces renseignements concernaient également les plans britanniques visant à contrer ou à affaiblir la force des Américains.

La plupart des membres du groupe étaient des connaissances et des amis de Tallmadge. Le Culper Ring a donné à tous les agents une identité secrète, qui correspondait à un numéro. Tallmadge avait 721 ans, Abraham Woodhull 722, Robert Townsend 723 et 711 était George Washington. Au sein du groupe, il y avait aussi une femme, l’agent 355, mais son identité est encore inconnue.

Agent 355

Source : https://womensmuseum.wordpress.com/2016/06/29/agent-unknown/

355 était le chiffre pour « dame » dans le livre de codes de Tallmadge. Une seule fois, la correspondance du Culper Ring en 1779 mentionna l’agent 355. Le message de Woodhull disait : « J’avais l’intention de visiter le 727 (nom de code de New York) d’ici peu et je pense qu’avec l’aide d’un 355 de ma connaissance, je pourrai sortir avec eux tous.

La plupart disent que Woodhull a recruté l’agent 355. Elle faisait partie d’une importante famille conservatrice qui a pu obtenir des informations sur les commandants et les politiciens britanniques lors de divers rassemblements au sein de la société britannique de New York. Il était plus facile pour une femme d’obtenir des informations dans ces circonstances. Les soldats et les hommes politiques parlaient librement devant eux, sans les considérer comme une menace. Elle était amie avec le major John Andre , qui était le chef des renseignements britanniques, et elle connaissait probablement Benedict Arnold, un officier militaire américain. Certains pensaient que le major John était responsable de l’arrestation d’André et de la révélation de la trahison de Benedict Arnold .

En 1780, les autorités arrêtèrent puis pendirent André parce qu’il avait aidé Arnold dans sa tentative de céder le fort de West Point à New York. Arnold réussit à s’échapper et les Britanniques arrêtèrent l’agent 355. En octobre 1780, une lettre écrite par Woodhull fut retrouvée, rapportant que « plusieurs amis avaient été capturés ». Celui qui a toujours été utile à cette correspondance. », que certains pensaient être l’agent 355.

Après de nombreux interrogatoires, les autorités l’ont emmenée à bord du HMS Jersey, un bateau-prison britannique situé dans le port de New York, alors qu’elle était enceinte. Certains disent qu’elle a accouché sur le navire, mais elle et son fils sont morts à cause du mauvais état à bord et de divers mauvais traitements.

Identités possibles

Même si l’identité de l’agent 355 est encore inconnue, de nombreuses hypothèses ont été avancées.

Anna Strong est l’une des femmes considérées comme l’agent 355. Elle était la voisine de Woodhull, et elle a soutenu et aidé le Culper Ring, en signalant l’emplacement de Caleb Brewster, l’agent 725, et en envoyant des messages codés via sa corde à linge. Brewster était l’agent chargé de transmettre les messages secrets entre Tallmadge et le réseau d’ espions .

L’idée selon laquelle Anna Strong serait l’agent 355 était soutenue par le fait que le mari de Strong était emprisonné sur le HMS Jersey et qu’elle lui apportait de la nourriture sur le navire. Cela expliquerait sa présence sur le navire, et peut-être son emprisonnement ultérieur.

Une autre théorie concernant l’identité de l’agent 355 était celle de Sally Townsend , l’épouse de Robert Townsend, également connue sous le nom d’agent 723. Presque tout le monde croyait que l’agent 723 et l’agent 355 étaient en couple et qu’elle était enceinte de son enfant.

Bien que son identité soit inconnue, l’héritage de l’agent 355 continue de perdurer. Sa force, sa détermination et ses sacrifices ont été d’une grande valeur pour son pays. En raison de la nature de leur travail, ces espions n’ont pas laissé beaucoup de traces. D’un autre côté, il existe suffisamment de renseignements pour prouver que le Culper Spy Ring et ses membres ont joué un rôle important pendant la Révolution américaine.

Cryptographie : briser le plafond de verre

Cryptographie : briser le plafond de verre

Cryptographie : briser le plafond de verre

La cryptographie et le renseignement, en temps de guerre comme en temps de paix, sont souvent considérés comme un monde réservé aux hommes. Notamment dans les domaines du renseignement naval ou militaire. Les réalisations de célèbres cryptographes masculins tels qu’Alan Turing sont connues de tous. Cependant, les femmes jouent depuis longtemps un rôle clé dans les efforts de cryptographie, tant au Royaume-Uni qu’aux États-Unis.

Image ; Femmes travaillant dans la salle de décodage de Bletchley Park ; via Google Arts et Culture

Et alors?

Bien que souvent peu étudiées, les femmes en cryptographie ont beaucoup contribué au développement de ce domaine. En raison du secret, les femmes travaillant dans le domaine de la cryptographie n’ont souvent pas pu partager leurs contributions. En conséquence, les historiens se sont concentrés sur ce sujet relativement récemment en raison de la déclassification des dossiers de guerre.

Premières origines

Geneviève Hitt est probablement la première femme cryptographe aux États-Unis. Née en 1885 au Texas sous le nom de Genevieve Young, elle épousa le capitaine Parker Hitt en 1911, qui était en poste dans le 22 e d’infanterie à Fort Sam, Houston. En tant qu’épouse de militaire, elle voyageait souvent avec lui. Entre 1911 et 1917, elle a travaillé bénévolement aux côtés de son mari pour enfreindre les codes du gouvernement mexicain. Son travail le plus remarquable a eu lieu lors de l’expédition punitive américaine au Mexique en 1916-17.

Parker Hitt quitte Fort Sill en 1917 pour rejoindre l’AEF (American Expeditionary Forces). Cependant, Geneviève a continué son travail bénévole en cryptographie en raison de son aptitude dans ce rôle. En 1918, on lui proposa un travail rémunéré comme cryptographe pour le département Sud de l’AEF.

Hitt est un exemple clé car elle illustre la manière dont les femmes ont été introduites pour la première fois dans la profession de cryptographe. En raison du besoin de secret, le recrutement s’est concentré sur les femmes de confiance dans la cryptographie. C’est pourquoi ceux qui avaient des liens avec l’armée ont été repérés. Cela a conduit de nombreuses épouses de militaires ou d’autres membres de la famille d’agents en service à être enrôlés dans des rôles cryptographiques. Cette tendance s’est poursuivie tout au long de la Seconde Guerre mondiale et pendant une grande partie de la guerre froide.

Deuxième guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale a produit des développements importants dans le domaine de la cryptographie . L’éclatement de la Seconde Guerre mondiale signifiait que les nations avaient désormais tout intérêt à développer leurs capacités de cryptographie. Cependant, l’armée avait besoin d’une grande proportion d’ouvriers masculins pour ses forces armées. À l’époque, ils n’acceptaient pas de recrues féminines. De même, il existait une pression sociétale poussant les hommes à rejoindre la guerre en effectuant un service actif plutôt qu’en travaillant dans des bureaux. Le résultat a été un grand nombre de femmes travaillant dans des rôles de cryptographie.

La Grande-Bretagne

Au Royaume-Uni, de nombreuses femmes travaillaient dans le domaine de la cryptographie, l’exemple le plus célèbre étant celui de Bletchley Park. Les femmes représentaient plus de 63 % de la main-d’œuvre de Bletchley Park. Ils se concentraient en grande partie sur le décryptage des messages japonais et allemands. En fin de compte, on estime que les femmes travaillant sur la cryptographie à Bletchley Park ont ​​écourté jusqu’à quatre ans la Seconde Guerre mondiale et ont ainsi sauvé des millions de vies.

Image ; Femmes travaillant sur la cryptographie au centre de communications de Bletchley Park ; via Google Arts et Culture

Les Etats Unis

La même chose est vraie aux États-Unis. Il n’y avait que 181 personnes travaillant dans le domaine de la cryptographie dans l’armée américaine au début de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, au plus fort de l’emploi des femmes dans les forces militaires américaines pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 10 000 Américaines travaillaient dans le domaine de la cryptographie. Cela signifiait que près de 70 % des forces militaires de cryptographie étaient des femmes. Ces travailleurs se sont largement concentrés sur le décryptage des messages cryptés des puissances de l’Axe afin de renforcer le renseignement naval et militaire.

En fait, les États-Unis ont appris la fin de la Seconde Guerre mondiale grâce à l’interception par les services de renseignement de l’armée américaine d’une transmission japonaise acceptant une capitulation. C’est en fait une femme, Virginia Aderhold , qui a travaillé à déchiffrer cela et, à ce titre, elle a été la première personne aux États-Unis à apprendre que la guerre était terminée.

Guerre froide

Les femmes ont continué à travailler dans le domaine de la cryptographie bien après la fin de la Seconde Guerre mondiale, même si beaucoup ont quitté le secteur car le besoin en cryptographes était moins immédiat . Le pôle militaire américain a acquis Arlington Hall. Ce centre à lui seul employait plus de 1 000 femmes pour coder pendant la guerre. Arlington était auparavant une université entièrement féminine.

Image ; Femmes travaillant à Arlington Hall sur le décryptage à la fin de 1945 ; via la NSA )

Après la fin de la guerre, la National Security Agency est restée à Arlington Hall jusqu’à la construction du nouveau quartier général de la NSA dans les années 1960, de nombreuses femmes étant toujours employées. Plus particulièrement, les femmes qui avaient reçu une formation approfondie en cryptographie à Arlington Hall ont continué à effectuer un travail vaste et varié pendant la guerre froide . Parmi les exemples clés figurent Dorothy Blum et Ann Caracristi, qui ont toutes deux considérablement modifié la manière dont la NSA utilisait les ordinateurs dans le cadre de la cryptographie. Ces deux femmes ont obtenu des grades supérieurs à la NSA, démontrant ainsi leur incroyable contribution au domaine.

Résumé

Les femmes en cryptographie ont longtemps été peu étudiées, mais elles ont beaucoup apporté à ce domaine. Le grand nombre de femmes travaillant dans le domaine de la cryptographie, tant aux États-Unis qu’au Royaume-Uni, ont joué un rôle essentiel dans les efforts de guerre ainsi que dans les opérations d’après-guerre. Les femmes ont joué un rôle déterminant dans le décryptage, notamment à Bletchley Park. Cependant, il y a souvent moins de discussions sur l’innovation proposée par les femmes dans le domaine de la cryptographie. Les femmes n’étaient pas seulement employées dans les agences de sécurité et militaires pour effectuer des tâches administratives ; ils étaient et sont également capables d’assumer des tâches difficiles de décryptage pour accroître le renseignement militaire.