par | Juil 28, 2023 | lectures conseillées
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Par Georgina Howell
A marvelous tale of an adventurous life of great historical import
She has been called the female Lawrence of Arabia, which, while not inaccurate, fails to give Gertrude Bell her due. She was at one time the most powerful woman in the British Empire: a nation builder, the driving force behind the creation of modern-day Iraq. Born in 1868 into a world of privilege, Bell turned her back on Victorian society, choosing to read history at Oxford and going on to become an archaeologist, spy, Arabist, linguist, author (of Persian Pictures, The Desert and the Sown, and many other collections), poet, photographer, and legendary mountaineer (she took off her skirt and climbed the Alps in her underclothes).
She traveled the globe several times, but her passion was the desert, where she traveled with only her guns and her servants. Her vast knowledge of the region made her indispensable to the Cairo Intelligence Office of the British government during World War I. She advised the Viceroy of India; then, as an army major, she traveled to the front lines in Mesopotamia. There, she supported the creation of an autonomous Arab nation for Iraq, promoting and manipulating the election of King Faisal to the throne and helping to draw the borders of the fledgling state.
Gertrude Bell, vividly told and impeccably researched by Georgina Howell, is a richly compelling portrait of a woman who transcended the restrictions of her class and times, and in so doing, created a remarkable and enduring legacy.
» … there’s never a dull moment in the peerless life of this trailblazing character. » – Kirkus Reviews
par | Juil 28, 2023 | lectures conseillées
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PAR RUSSELL GRENFELL
Genre : Politique
La traduction du livre de Russell Grenfell, paru en 1953, sous le titre « Unconditional hatred » . L’ouvrage traite de géopolitique de l’Europe du XIXème – XXème siècle, et (surtout) analyse les grossières erreurs politiques britanniques ayant entraîné le Royaume-Uni dans les guerres mondiales. Ce livre est décapant, rafraîchissant, et très instructif.
par | Juil 28, 2023 | lectures conseillées
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L’invasion de l’Ukraine par la Russie a bouleversé les Européens qui assistent médusés au retour de la guerre interétatique sur leur continent. En effet, depuis 1945, les Européens de l’ouest sont sortis de l’Histoire grâce aux Etats-Unis. Poutine, qui se comporte comme les Etats l’ont fait pendant des siècles, leur prouve qu’ils doivent aujourd’hui se réhabituer à vivre une tragédie et non un drame bourgeois. Le ‘’moment occidental’’ arrive à son terme, et l’on voit apparaître un monde de grandes puissances qui ont à définir un équilibre fondé sur les rapports de force, similaire à celui que connaissait l’Europe jusqu’en 1914. Or, les Etats appelés à coexister aujourd’hui n’ont ni langage ni tradition ni vision du monde en commun… Tout est donc à réinventer.
Gérard Araud propose ici de nourrir le réarmement intellectuel de l’opinion publique française à partir d’exemples tirés de son histoire pour mettre en lumière toute la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales. Il nous livre un véritable manuel de diplomatie avec, à chaque fois, un rappel historique des faits, mais aussi l’explication des choix diplomatiques et leurs conséquences.
Ce livre, audacieux dans sa forme, dresse des parallèles entre histoire et actualité :
La guerre de succession d’Espagne et le conflit israélo-palestinien lui permettent d’interroger la meilleure manière de terminer une guerre.
La paix d’Amiens de 1803 et le Brexit illustrent l’art de conclure des traités.
Le Congrès de Vienne éclaire la distinction entre politique étrangère et diplomatie.
La dépêche d’Ems de 1870 interroge la pression des opinions publiques indignées à l’heure des réseaux sociaux.
L’Entente cordiale évoque l’idée d’équilibre des puissances incarnée aujourd’hui par les Etats-Unis.
La Première Guerre mondiale montre comment les alliances comme l’OTAN peuvent dévier de leurs causes initiales.
Le Traité de Versailles permet de comprendre que la « question allemande » est aussi une « question française ».
Le désastre de mai 1940 se pose comme matrice de la relation de la France aux Etats-Unis.
L’expédition de Suez de 1956, leçon sur la militarisation d’une politique étrangère, informe l’engagement de la France au Mali.
Enfin, le refus français l’invasion de l’Irak en 2003 démontre que la stature d’un pays ne se résume pas à son PIB ou sa force de frappe.
Cet essai brillant, manifeste du réalisme en politique étrangère, se dévore comme un livre d’histoire.
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Par Pascal Boyer
Résumé :
» Il n’y a aucune raison valable pour que les sociétés humaines ne soient expliquées et décrites avec la même précision que les autres mécanismes de la nature. »
Pourquoi y a-t-il des conflits entre les groupes humains ? Pourquoi les gens accordent-ils du crédit aux rumeurs ? Pourquoi y a-t-il des religions ? Les sociétés peuvent-elles être justes ? Comment expliquer la morale ? Comment sont organisées les familles humaines ? Qu’est-ce que le genre ? Comment les êtres humains peuvent-ils comprendre l’économie ?
Au-delà des antagonismes inné/acquis et nature/culture et des théories usuelles sur la religion, le genre, l’économie ou encore la politique, Pascal Boyer s’appuie sur les récentes découvertes de la biologie de l’évolution, de la génétique, de la psychologie et d’autres champs de recherche pour déconstruire nos croyances. Il nous livre ainsi une toute nouvelle approche de la transmission culturelle et de la mémoire collective, et une analyse novatrice des mécanismes qui poussent l’être humain à vivre en société et à coopérer.
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Par Hervé Luxardo
Résumé :
Depuis plus de 200 ans, la Révolution française a été largement étudiée pourtant, par bien des aspects, elle demeure énigmatique.
A l’école, comme dans bien des publications ou films, 1789 reste une référence puissante pour l’imaginaire de la Nation française. Toutefois, il apparaît qu’on a trop souvent privilégié une Histoire mythologique au détriment de la réalité des faits. Certains récits postérieurs ont volontairement omis bien des évènements qui dérangent ou minimisé leur violence, pourtant devenue le carburant de nombreux révolutionnaires .
Grâce aux archives et aux Mémoires de contemporains, Hervé Luxardo nous permet d’éclairer d’un jour nouveau les tragédies réellement vécues par les Français de la prise de la Bastille au massacre du village de Bédouin. Il a ainsi éloignée de l’image qu’on a voulu souvent lui donner. En entrant dans la chair de la Révolution, on découvre des réalités stupéfiantes, comme la suppression de la liberté de la presse, de celle des théâtres et des artistes, la persécution des religieux et des croyants, l’usage systématique de la guillotine. La politique sanglante mise en place par les Jacobins, encouragée par Robespierre et ses amis, ne fut pas un « dérapage » de l’Histoire. Hervé Luxardo montre dans cet ouvrage qu’elle est bel et bien l’aboutissement d’une logique infernale de la violence inscrite dès juillet 1789.
par | Juil 28, 2023 | lectures conseillées
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Ce roman vous fait entrer dans un monde qui n’est pas enseigné dans les universités et les grandes écoles et pas renseigné dans les médias.
L’histoire (The Quay Doesn’t Answer Any More/ Позывные без ответа)
« Le quai ne répond plus » renvoie aux grands auteurs américains comme Dos Passos ou, dans le domaine de l’espionnage et du thriller, à Robert Ludlum. Le texte fonctionne comme un thriller avec des allers retours qui mêlent l’histoire d’une manipulation à la vie assez banale et sans éclat, dans son quotidien, d’Anton Vermot.
L’auteur aborde le monde feutré, exotique, suranné de la diplomatie et les soubresauts tranchants de l’histoire que le roman déploie. Texte étonnant où l’intrigue embrasse 20 années de la vie du personnage principal, sous des lieux qui nous mènent à Washington, Moscou, Ho Chi Minh ville, Hanoï et Paris.
Texte traversé par des figures féminines vaporeuses et aimées, dont on a toujours peur qu’elles ne se révèlent vénéneuses pour notre diplomate pétri d’élégance à la fois physique et dans l’âme.
Le roman nous fait entrer dans les murs de la diplomatie et de l’intrigue, dans le monde calfeutré de la manipulation, des coups montés qui pourraient échouer pour un rien, des amitiés tordues, des relations troubles, des amours clandestines, des passions retenues, des rêves gardés et des actions parallèles. Sur l’échiquier diplomatique, la seule issue visée est bien échec et mat.
La machiavélique machination des Russes, pour arriver à un rapprochement avec la France (la raison en est noble) nous tient en haleine, nous fait pénétrer dans les arcanes sournois et inopérants de la diplomatie française et dans ceux souterrains, brutaux et conquérants de la diplomatie russe.
Le style vif, alerte, détaillé, brossant en quelques phrases une atmosphère, un personnage, un état d’âme, un souvenir, une nostalgie, une attente, un désir, un tableau, l’action menée sans temps mort au fil des affectations et des amours du héros, confère au livre une authenticité, une vérité qui pourra apparaître bien cruelle à ceux qui seraient tentés de s’y reconnaître, à l’exception du héros, bien sûr.
Ce roman d’espionnage sonne juste comme une expérience vécue avec un vocabulaire riche qui ouvre des horizons peu connus.
Le personnage :
Le héros, Anton Vermot, a une chance, celle de ne pas soumettre sa vision de la vie et du monde à sa seule réussite professionnelle fut-elle dans la diplomatie. On a affaire à un amoureux quelque peu transi même si le roman donne à voir les liens amoureux qui le lieront aux femmes successives qui entrent et sortent de sa vie mais qu’il n’oublie jamais tellement son lien amoureux à celles qui l’accompagnent au grand jour ou dans le secret. Anton aime, est quitté ou quitte, c’est selon mais il semble toujours inconsolable, dans la peur, face à la perte pressentie que la vie lui impose.
Anton Vermot traverse les péripéties romanesques et diplomatiques pour s’échouer en étant pleinement conscient alors de ce qu’il a fait ou, plus justement dit, de ce qu’il a subi en silence. Dans son désir d’aimer et de protéger ceux auxquels il tient, il ne rue jamais dans les brancards. Il va vers le dénouement, dans une sorte de brouillard, sachant que tous les coups sont permis dans le monde de la nomenklatura, mais rêvant, qui sait, qu’un coup, bien à lui, serait toujours possible à l’encontre de ceux qui manipulent, sans vergogne, mais toujours dans l’intérêt supérieur du pays.
La solitude, son goût pour l’art, sa sensibilité, sa curiosité, son ouverture d’esprit, sa disponibilité, son tact, ses manques, ses attaches, son exemplarité façonnent un personnage profondément humain.
Paradoxalement, le héros gardera la tête haute face à des personnages troubles, au double jeu, à l’incompétence manifeste, à une vision dépassée du monde tel qu’il est devenu dans les relations internationales et notamment avec la Russie. Mais c’est pour mieux la perdre, car les traumatismes de l’enfance tenue au secret, lorsqu’ils sont révélés et exhibés, ont une puissance mortifère.
Le roman :
L’auteur met également le doigt avec justesse sur un phénomène français très étonnant : TOUS les hommes français, du personnage d’Anton à l’ambassadeur en passant par les autres semblent incapables d’apprendre, voire n’en ont aucune envie, et demeurent fondamentalement immatures.
Cette incapacité concerne aussi bien leur vie privée que leur vie professionnelle et ils ne parviennent pas à prendre en compte la réalité, tant des autres pays que celle des personnes qu’ils rencontrent.
Les Russes semblent être dans une dynamique très différente : ils ont une vision du monde, de la Russie, de l’avenir et ils prennent leurs attachements, politiques et personnels, au sérieux. Aussi peuvent-ils faire des erreurs, mais qu’ils corrigent en fonction de cette vision du monde et sont beaucoup plus adultes. Tout cela est très finement vu.