LA STASI ET LA VIE QUOTDIENNE DES ALLEMANDS DE L’EST
Les conséquences de la chute du mur de Berlin
La chute du Mur de Berlin en 1989 a été un moment historique, marquant la
fin de la Guerre froide et le début d’une nouvelle ère en Europe. En 2024,
nous pouvons encore observer les répercussions de cet événement qui a
remodelé le continent européen.
La réunification de l’Allemagne, qui a suivi la chute du mur, en a été l’une des
conséquences les plus immédiates et les plus significatives. Elle a, non seulement,
réuni les familles et les communautés séparées depuis des décennies, mais a
également posé les bases d’une Allemagne plus forte et plus influente sur la scène
internationale. Cette réunification a entraîné des défis économiques et sociaux,
notamment l’intégration de deux systèmes économiques très différents et la gestion
des attentes des citoyens de l’ex-RDA. Elle a également eu des impacts politiques et
culturels. 35 ans après, les esprits restent encore marqués par cet événement hors
du commun.
L’impact politique de la chute du mur
de Berlin
Le Mur de Berlin (bien présenté par le site Bonjour Berlin), érigé en 1961, est devenu
le symbole le plus marquant de la Guerre Froide, une période de tension
géopolitique intense entre les blocs de l’Est et de l’Ouest.
Il n’est donc pas étonnant que sa chute ait eu un effet domino sur les pays d’Europe
de l’Est, entraînant des réformes politiques et économiques. Sa disparition a
symbolisé l’échec du système communiste en Europe de l’Est, conduisant à
l’effondrement des régimes satellites de l’Union soviétique et à l’indépendance de
certains pays. La Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie, par exemple, ont
rapidement emboîté le pas. Ces pays, autrefois sous l’influence soviétique, ont en
effet progressivement adopté des systèmes démocratiques.
Ces changements ont contribué à l’élargissement de l’Union européenne et à
l’intégration de ces pays dans des structures occidentales telles que l’OTAN. La
stabilité et la coopération sur le continent ont ainsi été renforcées.
La chute de ce mur a également marqué les prémices de la fin de la Guerre Froide,
conduisant à des changements politiques majeurs et à la redéfinition des frontières
en Europe.
Cependant, les tensions géopolitiques, comme celles observées avec la Russie,
rappellent que les vestiges de la Guerre froide ne sont pas entièrement effacés.
Cette guerre, qui a duré de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au début des
années 1990, a été une période de rivalité intense entre les États-Unis et l’Union
soviétique, chacun cherchant à étendre son influence idéologique et politique à
travers le monde. L’Ukraine, un pays qui a longtemps été au carrefour des intérêts
géopolitiques de la Russie et de l’Occident, est devenu un point focal de ces
tensions.
La chute du mur a eu des répercussions bien au-delà de l’Europe, inspirant des
mouvements pour la liberté et la démocratie dans le monde entier, notamment en
Afrique du Sud et en Amérique latine. En effet, cet événement a eu des
conséquences mondiales comme la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. En outre,
cette période a coïncidé avec une vague de démocratisation. Des pays comme le
Bénin, le Cap-Vert et la Namibie ont tenu des élections multipartites, ouvrant la voie
à une ère de changements politiques sur le continent.
En Amérique latine, la chute du mur a renforcé les transitions démocratiques déjà en
cours. Des pays comme le Chili, l’Argentine et le Brésil ont vu la fin des dictatures
militaires et l’établissement de gouvernements élus.
Cet événement a, de plus, ouvert la voie à un monde multipolaire où de nouvelles
puissances ont émergé. Prenons l’exemple de la Chine qui a profité de cette période
de transition pour s’affirmer sur la scène internationale. Avec la mise en œuvre de
réformes économiques dès la fin des années 1970, la Chine a connu une croissance
rapide, la Chine se transformant en une puissance économique mondiale.
Un impact également économique
En 2024, les conséquences de la chute du mur de Berlin sont toujours palpables
dans les relations internationales. L’Europe est plus intégrée, mais les défis
demeurent, notamment en ce qui concerne les disparités économiques entre l’Est et
l’Ouest.
En effet, la réunification a entraîné des difficultés avec, notamment, la nécessité
d’intégrer deux économies très différentes. L’Allemagne de l’Ouest, avec son
économie de marché prospère, a dû s’adapter pour inclure l’Allemagne de l’Est, dont
l’économie planifiée était très en retard
Les coûts de la réunification ont été substantiels, avec des transferts importants de
l’Ouest vers l’Est, estimés à environ 2 000 milliards d’euros. Ces coûts reflètent les
investissements nécessaires pour moderniser l’infrastructure, égaliser les niveaux de
vie et soutenir le développement économique de l’ancienne RDA. Malgré ces efforts,
des disparités économiques persistent entre l’Est et l’Ouest, bien que les écarts de
revenus aient été réduits au fil du temps.
L’Allemagne réunifiée a connu une transformation remarquable qui l’a propulsée au
rang de puissance économique dominante en Europe. Ce pays est devenu un acteur
économique important sur le continent grâce à plusieurs facteurs clés. Sa base
industrielle solide, sa grande capacité d’innovation et son orientation vers
l’exportation lui ont permis de devenir la première économie de l’Union européenne
et la quatrième au niveau mondial. Sur le plan monétaire, l’Allemagne a joué un rôle
central dans la création de l’euro et elle continue d’influencer la politique monétaire
de la Banque centrale européenne.
Les conséquences culturelles
L’année 2024 est marquée par une série de célébrations et de commémorations à
Berlin évoquant la chute du mur. Elles soulignent l’importance de la liberté et de la
diversité dans une société ouverte. Ainsi, le 9 novembre prochain, à Berlin, auront
lieu des expositions, des ateliers et des visites afin de rappeler les luttes passées
pour la liberté et comment elles continuent de façonner les valeurs de notre société
actuelle.
Berlin célèbre cette liberté retrouvée avec le slogan « Portons haut la liberté »,
invitant les gens du monde entier à réfléchir sur la signification de la liberté dans le
contexte actuel. Le projet du 9 novembre, où des milliers d’affiches, de panneaux et
de banderoles seront exposés le long de l’ancien tracé du mur, est un témoignage de
la contribution collective à la mémoire de la Révolution pacifique de 1989 et à
l’importance des événements de 1989 et 1990 pour les valeurs de notre société
actuelle.
Un des mouvements significatifs de cette période est l’art de rue, qui a pris une
ampleur considérable à Berlin. La ville est devenue un canevas géant pour les
artistes, qui ont utilisé les restes du Mur comme support pour exprimer leurs espoirs,
leurs rêves et leurs critiques sociales. Cette période a vu l’émergence de figures
emblématiques du street art, telles que Banksy et Blu, dont les œuvres sont
devenues des symboles de résistance et de liberté.
Aujourd’hui, les vestiges du Mur de Berlin servent de puissants rappels de l’histoire,
tout en ayant été transformés en espaces de mémoire et de créativité. L’East Side
Gallery est l’un des segments les plus célèbres du Mur restant. Ce tronçon de 1,3
kilomètre, situé le long de la rivière Spree, est considéré comme la plus grande
galerie d’art en plein air du monde.
L’histoire marquée par la chute du
mur de Berlin
Dans la nuit du 9 novembre 1989, le monde a assisté à un moment historique
lorsque les citoyens de Berlin-Est ont commencé à franchir le mur qui les avait
séparés de Berlin-Ouest pendant près de trente ans. Les images de Berlinois
abattant le mur pièce par pièce, sont devenues des symboles de liberté et d’espoir.
Le mur de Berlin reste un sujet d’étude important pour comprendre les dynamiques
de la Guerre froide, les luttes pour la liberté et le pouvoir du peuple face à des
régimes oppressifs. Cela reste un témoignage puissant de la capacité des individus à
surmonter la division et à aspirer à un avenir commun.
La chute du mur de Berlin témoigne de la résilience de l’esprit humain face à la
division et à l’oppression. C’est une leçon historique sur l’importance de l’unité et les
dangers des extrémismes idéologiques. En regardant en arrière, nous nous
rappelons la valeur des sociétés ouvertes et la nécessité constante de faire preuve
de vigilance pour protéger les libertés que nous tenons souvent pour acquises.
La chute du mur de Berlin n’est pas seulement un événement historique ; c’est un
récit d’espoir, une histoire de dépassement des barrières et un phare pour que les
générations futures croient en la possibilité du changement. Alors que nous
continuons à naviguer dans les complexités du XXIe siècle, les leçons de 1989
restent plus pertinentes que jamais, nous guidant vers un monde plus intégré et plus
pacifique.
Les conséquences de la chute du mur de Berlin en 2024 restent donc un sujet
d’étude important pour comprendre l’évolution de l’Europe post-Guerre froide et les
dynamiques actuelles du continent. Cet événement a non seulement redéfini les
frontières politiques, mais a aussi ouvert la voie à une ère de coopération et de
développement sans précédent en Europe.
Les 5 techniques : interrogatoire légal ou torture ?
La collecte de renseignements dans les zones de conflit fournit aux militaires et aux décideurs politiques des informations essentielles pour élaborer des stratégies et prendre des décisions. Sans ces informations, les opérations militaires risquent davantage de faire des victimes et d’échouer. Pendant les « Troubles » (1968-1998) en Irlande du Nord, le personnel britannique a collecté des renseignements pour empêcher les attaques terroristes des militants de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Les services de renseignements britanniques ont utilisé une méthode appelée les « 5 techniques » pour recueillir des renseignements humains. La controverse entourant l’utilisation de ces 5 techniques pendant les « Troubles » et plus tard en Irak remet en question les normes morales des services de renseignements britanniques.
Quelles sont les 5 techniques ?
Les cinq techniques sont des méthodes d’interrogatoire très intensives et énergiques contre les menaces à la sécurité nationale. Les techniques comprennent :
Les troubles en Irlande du Nord
L’Irlande du Nord est caractérisée par une violence et une polarisation de longue date, les républicains catholiques prônant l’unité avec l’Irlande et les unionistes protestants préférant rester au sein du Royaume-Uni. En 1969, l’armée britannique intervient en Irlande du Nord pour rétablir l’ordre dans un contexte de violences croissantes entre les groupes républicains et unionistes. Cependant, des actions controversées telles que le couvre-feu de Falls et le massacre du Bloody Sunday aggravent la situation. En 1972, la Grande-Bretagne suspend le parlement d’Irlande du Nord et établit un gouvernement direct depuis Londres. La suspension du parlement, destinée à calmer la situation et à ouvrir des négociations, n’a fait qu’intensifier le conflit.
Au cours de cette période, l’armée britannique a mis en œuvre l’internement sans procès, officiellement connu sous le nom d’opération Demetrius, pour détenir les terroristes présumés ou les personnes impliquées dans le conflit sans procès en bonne et due forme ni représentation légale. C’est dans ces centres de détention que s’est déroulée l’affaire des « hommes cagoulés ».
Photo prise pendant les Troubles, Belfast, Irlande du Nord 1970-1972
L’affaire des hommes cagoulés
L’affaire des hommes cagoulés concerne un groupe de 14 catholiques irlandais arrêtés par les services de renseignements britanniques en 1971. Ces hommes ont été soumis à cinq techniques pour les contraindre à fournir des renseignements sur l’IRA ou d’autres groupes paramilitaires. Le gouvernement britannique a jugé ces méthodes nécessaires à la collecte de renseignements. Cependant, cette année-là, les hommes cagoulés ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne, alléguant que leurs droits en vertu de l’article 3 de la CEDH avaient été violés. L’article 3 affirme que nul ne doit subir la torture ni des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Les cinq techniques utilisées ont laissé aux hommes cagoulés un traumatisme physique et psychologique durable. Jim Auld, l’un d’eux, se souvient très bien de son interrogatoire, au cours duquel ses interrogateurs l’ont cagoulé, placé dans un hélicoptère et jeté à l’extérieur. Bien qu’il ne se trouvait qu’à quelques mètres du sol, Auld a affirmé n’avoir eu aucun moyen de le savoir, déclarant : « Je croyais sincèrement que le gouvernement britannique ne me permettrait pas de sortir vivant de cette situation. »
Il décrit également les dommages cognitifs durables de la composante bruit blanc des cinq techniques, en disant : « Cela vous empêche de penser, cela vous empêche de faire quoi que ce soit. » Le but de cette méthode était de contraindre Auld à fournir des informations sur l’IRA, avec laquelle il prétendait n’avoir aucune affiliation.
Les conséquences
De nombreuses personnes débattent activement de l’éthique de l’utilisation des cinq techniques sur ces hommes. Sir Dick White, chef des services secrets de 1956 à 1969, a défendu leur utilisation en Irlande du Nord. Il a déclaré : « Il faut démontrer au sujet que sa liberté est désormais entièrement sous notre contrôle. Il faut l’amener à comprendre qu’il est désormais complètement seul. » [ source ]
La détresse mentale et physique endurée par les détenus sous ces cinq techniques était censée être nécessaire pour les rendre plus disposés à divulguer des informations importantes liées aux groupes de l’IRA et aux futurs complots terroristes. Cependant, l’utilisation de ces techniques a suscité une grande controverse et a polarisé les communautés en Irlande du Nord. [ source ]
Bien que les effets sur les détenus aient été préjudiciables à leur bien-être mental et physique, on ne saurait sous-estimer la valeur des renseignements recueillis. Les services de renseignement britanniques ont recueilli des informations sur d’éventuelles opérations de l’IRA, identifié près de 700 membres présumés de l’IRA et contribué à la découverte des individus responsables d’environ 85 incidents non résolus.
En juin 2023, le Service de police d’Irlande du Nord (PSNI) a présenté ses excuses aux hommes cagoulés pour les sévices qu’ils ont subis pendant leur internement sans procès. Ces excuses ont été présentées avant le décès de l’un d’eux, Joe Clark, à l’âge de 71 ans.
La Cour européenne des droits de l’homme et de la torture
L’affaire des « hommes cagoulés » a été portée devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en 1978. Cependant, la CEDH a estimé que l’étiquette de « torture » dépendait de la gravité des méthodes utilisées. Pour la première fois, qualifier quelque chose de torture était une question de subjectivité juridique dans le droit international des droits de l’homme. La conséquence en a été une « stigmatisation particulière » attachée à la torture en vertu de l’article 3 de la CEDH.
En vertu de cette décision, la Cour implique que la torture est subjective dans la mesure où c’est la gravité de la douleur subie qui détermine le statut. La complexité de cette décision peut être constatée à travers une déclaration faite par le juge honoraire Sir Gerald Fitzmaurice lors des audiences :
Si les cinq techniques doivent être considérées comme impliquant de la torture, comment caractériser par exemple le fait de se faire arracher les ongles, d’être lentement empalé sur un pieu à travers le rectum ou de rôtir sur un grillage électrique ? C’est tout simplement de la torture, n’est-ce pas ? Ou peut-être s’agirait-il d’une torture « grave » ?! Ou quels mots trouvez-vous pour marquer la différence entre un traitement de ce genre et les simples douleurs, tensions, tensions et inconforts des cinq techniques, qui pâlissent en comparaison de l’agonie brûlante et inimaginable des autres ? Ces deux techniques ne sont pas du tout dans la même catégorie et ne peuvent pas être évoquées dans le même souffle.
La stigmatisation de Fitzmaurice à l’égard de la torture suggère que les cinq techniques sont tolérables en comparaison avec d’autres exemples de torture. En 2019, le Lord Chief Justice Sir Declan Morgan d’Irlande du Nord a déclaré que le traitement des détenus « serait, s’il se produisait aujourd’hui, à juste titre qualifié de torture »
Aksoy c. Turquie
Dans l’affaire Aksoy c. Turquie, la Cour a reconnu que les méthodes utilisées étaient suffisamment sévères pour être à la hauteur de leur stigmatisation particulière. Le requérant, ZekiAksoy, avait été placé en garde à vue par la police turque en 1984 pour avoir critiqué le gouvernement. En détention, il avait été déshabillé, les mains liées et pendu selon une méthode connue sous le nom de « pendaison palestinienne ». Après quoi, ils lui avaient attaché des électrodes aux parties génitales, l’avaient aspergé d’eau et l’avaient électrocuté pendant 35 minutes d’affilée. L’affaire
Aksoy c. Turquie est un exemple de la façon dont la Cour a choisi de qualifier de torture une forme d’interrogatoire renforcé. La CEDH a conclu que les méthodes utilisées étaient suffisamment sévères pour aller au-delà des attentes en matière de traitement inhumain.
BahaMousa (à droite) tenant son fils dans ses bras. Image fournie par l’enquête BahaMousa, 2011
Le cas de BahaMousa
L’enquête sur BahaMousa met en lumière un exemple étrange de traitement inhumain suffisamment grave pour entraîner la mort, mais pas assez grave pour être qualifié de torture. En 2003, BahaMousa était l’un des dix hommes placés en détention par les Britanniques lors d’une opération de sécurité dans un hôtel en Irak. Il a été soumis aux cinq techniques qui l’ont soupçonné d’être impliqué dans des attaques contre des troupes britanniques. Il a subi 93 blessures différentes, notamment un gonflement du cerveau, de multiples hématomes et des lacérations sur tout le corps. Le Dr DerykJames, pathologiste agréé par le ministère de l’Intérieur, est arrivé à la conclusion suivante sur la cause du décès de Mousa :
D’après ce que je comprends du contexte, il s’agit d’un animal artificiel vulnérable aux blessures, aux températures élevées et à l’humidité, au manque de nourriture et d’eau et au piégeage – par là, je veux vraiment dire qu’il est retenu dans des manchettes en plastique avec une cagoule sur la tête et soumis à la peur et à la douleur, a subi un événement qui comprend une lutte, des contraintes et des agressions, et qui a agi comme un déclencheur médiant la mort par arrêt cardio-respiratoire.
Malgré la mort d’un jeune homme de 26 ans, par ailleurs en bonne santé, à la suite de l’utilisation de ces cinq techniques, la CEDH ne considère pas ces conditions comme de la torture. Il s’agit plutôt d’un traitement dégradant et inhumain. Bien qu’elles constituent toujours une violation de l’article 3, les cinq techniques ne sont pas suffisamment graves pour être qualifiées de torture comme l’était la « pendaison palestinienne ». Cette rhétorique est dangereuse car elle sous-entend que certains types de torture sont plus tolérables que d’autres. Elle crée à son tour des incohérences entre les normes morales des agences de renseignement et les droits de l’homme internationaux.
L’avenir des 5 techniques
En 2018, la CEDH a rejeté une demande de l’Irlande de réviser son arrêt dans l’affaire Irlande c. Royaume-Uni. Des documents médicaux ont révélé des preuves soulignant les effets à long terme des cinq techniques. Près de trois décennies après l’affaire Aksoy c. Turquie et la mort de BahaMousa, la Cour doit encore revoir sa stigmatisation particulière de la torture. Les affaires Irlande c. Royaume-Uni, Aksoy c. Turquie et l’enquête BahaMousa illustrent les défis de la définition et de l’application de la torture dans le droit international des droits de l’homme. De nouvelles preuves et des appels à la révision continuent d’émerger. Cependant, la CEDH ne parvient pas à corriger ses erreurs et à réexaminer d’anciens arrêts. Ainsi, elle n’apporte aucun changement positif sur cette question. [ source ]
Conclusion
L’utilisation de ces cinq techniques par les services de renseignements britanniques en Irlande du Nord n’a pas seulement constitué un acte controversé pendant les Troubles, mais a également influencé la subjectivité de la torture dans le droit international des droits de l’homme pour les décennies à venir. L’affaire des hommes cagoulés a créé un précédent important pour les ramifications juridiques des traitements inhumains dans le cadre de la collecte de renseignements. En l’absence d’une définition claire de la torture, la CEDH stigmatise spécifiquement la gravité des traitements inhumains pour les qualifier de torture.
Cette situation a eu des répercussions sur d’autres affaires de droits de l’homme, comme l’affaire Aksoy c. Turquie et l’enquête BahaMousa, qui soulignent la nécessité de définir clairement la torture en droit international. Le rejet de la proposition de l’Irlande de réexaminer l’affaire Irlande c. Royaume-Uni en 2018 montre à quel point l’ambiguïté de la distinction entre traitement inhumain et torture continue d’influencer les affaires.
Les services de renseignement sont confrontés à un double standard, qui les soumet à des obligations morales et juridiques distinctes. L’affaire des hommes cagoulés nous rappelle avec force l’absence de responsabilité et de transparence des agences de renseignement, ainsi qu’un engagement renouvelé envers les valeurs des droits de l’homme et de la dignité.
Il devient évident que la question de la responsabilité et de la transparence s’étend au-delà des services de renseignement britanniques. Les révélations récentes concernant la conduite du SAS en Afghanistan mettent en lumière les inquiétudes concernant d’éventuels crimes de guerre. L’enquête sur les exécutions illégales présumées commises par le SAS entre 2010 et 2013 a révélé des détails troublants, notamment des tirs sur des civils lors de raids nocturnes, certains incidents ayant entraîné la mort de personnes pendant leur sommeil. Cette nouvelle souligne la nécessité de normes plus strictes et d’une plus grande responsabilisation non seulement au sein des agences de renseignement, mais aussi au sein des unités militaires d’élite. L’affaire des hommes cagoulés, ainsi que l’enquête du SAS, soulignent l’urgence d’un engagement renouvelé en faveur du respect des normes éthiques dans les zones de conflit
Les 5 techniques en pratique. Image tirée de l’enquête BahaMousa, 2011
1/ Présentation générale
L’AICS-SR a organisé une Conférence sur le thème « Citoyenneté et Esprit de défense » au sein de la Salle des fêtes de la Mairie de Cavalaire sur Mer. Cette conférence a fait l’objet d’une Convention de Partenariat entre l’AICS -SR et la Maire de Cavalaire sur Mer.
L’organisation de cette conférence s’est faite en collaboration avec :
-Mr Le Maire de Cavalaire sur Mer, Mr Philippe Leonetti et l’équipe de la Mairie de Cavalaire
-Mr Yves Fournier, Président de l’AICS-SR
-Monsieur Alain Guillemin délégué AICS-SR pour le Var.
Mr Pierre Andres Vice -Président de l’AICS-SR
L’orateur de la Conférence a été le conférencier des AICS-SR, Mr Thierry Terrier
C’est plus de 200 personnes, dont 150 élèves de collège, ainsi que les Membres du conseil municipal et de nombreux habitants de Cavalaire ont assisté à la conférence donnée par Thierry TERRIER
CONFÉRENCE SUR LA CITOYENNETÉ
JEUDI 26 SEPTEMBRE – 09H00
ORGANISÉE PAR L’AICSR
Association internationale des combattants et sympathisants des services de renseignements
C’est avec un immense plaisir que je vous accueille aujourd’hui pour
cette conférence organisée par l’Association internationale des
combattants et sympathisants des services de renseignements dédiée à
la citoyenneté.
Je salue à cet égard son Président national le Capitaine de corvette
Yves Fournier, son représentant local notre Président des AVF Alain
Guillemin, Thierry Terrier, ancien diplomate qui est le conférencier
aujourd’hui, Claude Boymond, Président du Comité du Golfe de Saint
Tropez, Madame Nazury la principale du collège de Gassin et l’ensemble
des enseignants qui se sont mobilisés sur ce sujet et bien sûr vous tous
les élèves de 3 ème qui participez aujourd’hui à cette conférence.
Vous, les jeunes de notre territoire, représentez l’avenir et les
fondements mêmes de notre démocratie.
La citoyenneté, c’est bien plus qu’un simple statut, c'est un engagement,
un devoir et surtout, une belle opportunité de faire entendre votre voix.
Être citoyen, c’est participer activement à la vie de notre société,
comprendre les enjeux qui nous entourent et contribuer à construire un
monde meilleur.
Être citoyen, c’est comprendre que la liberté n’est jamais acquise mais
qu’elle se conquiert chaque jour. C’est un engagement constant à
défendre ses droits, à se battre pour des valeurs essentielles telles que
la justice, l’égalité, la fraternité, la dignité et la liberté comme l’ont fait les
alliés en 1944 lorsqu’ils ont débarqué sur nos plages.
Aujourd’hui, nous avons la chance d’échanger sur la manière dont
chacun de vous peut s'impliquer, développer un esprit critique, et
défendre vos valeurs.
Je vous encourage à poser des questions, à exprimer vos idées et à-
vous engager pleinement dans ce débat.
Bonne conférence à toutes et tous !
COMPTE RENDU DE LA REUNION DE BUREAU AICS-SR DU 10 SEPTEMBRE 2024 A 19H00 ETENDUE AUX MEMBRES PRESENTS.
Strictement réservé aux membres de l’association
Présents : Yves Fournier, Elisabeth Caubel, Pierre Andrès, Thierry Terrier, Alexandre Desard, François Baudu,
Invités : Richard CEAUX.
Excusé : L’ensemble des membres non présents se sont excusés.
Après le traditionnel mot de bienvenu, les points suivants de l’ordre du jour furent abordés.
Le trésorier Charles COSTE excusé, avait communiqué au préalable la situation de la Trésorerie de l’association.
Un point à été fait par Pierre ANDRES sur le site de l’association, sa visibilité, sa consultation internationale avec dans les trois premières fréquences de consultation la Chine, les Etats-Unis et la Russie.
LINKEDIN géré par Stéphane JAH enregistre également un fort taux de consultations.
LES CRAVATES SONT DISPONIBLES N’HESITEZ PAS A EN COMMANDER CAR ELLES SONT MAGNIFIQUES.
PRIX 25€ frais de port inclus
Rédigé le 11 septembre 2024
Yves Fournier Président AICS-SR en collaboration avec Elisabeth CAUBEL Vice-Présidente