Les anarchistes reconnaissaient eux-mêmes les erreurs du terrorisme. Le 25 décembre 1880, l’anarchiste Pierre Kropotkine assure que « la révolte permanente par la parole, par l’écrit, par le poignard, le fusil, la dynamite… tout est bon pour nous qui n’est pas la légalité… » Mais sept ans plus tard il conclut « qu’un édifice basé sur des siècles d’histoire ne se détruit pas avec quelques kilos d’explosif… ».Mais depuis nous avons connu les attentats de l’O.A.S. (Le 18 juin 1961, déraillement du train Paris-Strasbourg qui fait 24 morts et 132 blessés) ainsi que des attentats du F.L.N., des Corses et des Bretons. Actuellement nous sommes victimes d’attentats djihadistes.
Le 3 octobre 1980, 4 tués et 46 blessés dans la synagogue de la rue Copernic. Le 9 août 1982, six morts et 22 blessés rue des Rosiers. Le 29 mars 1982, cinq morts et 29 blessés dans un train Paris-Toulouse. Le 15 juillet 1983, 8 morts et 63 blessés dans l’aéroport d’Orly. Le 31 décembre 1983, 5 morts et 45 blessés attribués à Carlos, gare Saint-Charles et dans le train Marseille-Paris. Le 17 septembre 1986, 7 morts et 55 blessés rue de Rennes devant le magasin Tati, il est précédé par 13 attentats qui ont fait 13 morts et 300 blessés. Le 25 juillet 1995, 8 tués et 117 blessés dans le RER B à Saint-Michel. Le 8 mai 2002 à Karachi, mort de 11 Français. En mars 2012, 7 morts et 6 blessés à Toulouse et Montauban par Mohammed Merah. Le 7 janvier 2015, 11 tués et 11 blessés par les frères Kouachi dans les locaux de Charlie Hebdo. Le 9 janvier, 4 tués par Amedy Coulibaly. Le 13 novembre 2015, 130 morts entre le Stade de France, plusieurs bars parisiens et dans la salle de concert du Bataclan. Le 14 juillet 2016, un camion tue 86 personnes et fait 458 blessés à Nice. Depuis nous connaissons les attentats à coups de couteaux.
A chaque montée de racisme causé par les attentats islamistes, nos journalistes et politiciens rappellent comme un leitmotiv que ces attentats font 80% de victimes dans les rangs musulmans et seulement 20% chez les occidentaux. Ils ne comprennent pas (ou font semblant de ne pas savoir) qu’il existe trois guerres simultanées : une conquête de territoires, une conquête de l’Occident et un règlement de comptes entre Sunnites et Chi’ites. A la mort du prophète Mahomet, les Musulmans se sont réunis pour savoir qui serait à la tête de la nouvelle religion. Certains, dénommés depuis Sunnites, ont décidé que leur représentant serait le compagnon du prophète, Abou Bakr devenu le premier calife de Bagdad. Mais une proportion importante a décidé de suivre le gendre du prophète. Ces derniers qui ont opéré un schisme se nomment depuis les Chi’ites et occupent actuellement l’Iran. Les Sunnites ont la particularité de refuser tout intermédiaire entre Dieu et le croyant, refusant tout clergé et toute sanctification. Les Chi’ites ont une hiérarchie religieuse dont les descendants de Mahomet, qui portent un turban noir, sont intitulés Sayyed. Ils ont un prestige égal à celui qu’aurait un descendant de Jésus dans la chrétienté.
Or en 874, l’ayatollah Chi’ite aurait été assassiné par des Sunnites, et en réaction les Chi’ites depuis le vengent en perpétrant des attentats sur le territoire sunnite. Mais Mahomet devra revenir à la fin des temps pour établir un monde de justice par le Mehdi, l’Imam caché. Depuis 11 siècles des attentats secouent le monde musulman pour ces motifs, mais l’occident ne peut s’en mêler car y prendre parti serait la pire erreur. Actuellement une guerre de conquête de territoire située géographiquement entre la Turquie et l’Arabie, ensanglante cette région composée des Turcs, des Kurdes, des Arabes et de Daesh, tous sunnites, et les autres peuples qui sont chi’ites ou pro chi’ites tentent de gagner l’espace entre l’Iran et la Méditerranée. Il nous reste donc la guerre des terroristes, qui vise les Occidentaux en général et principalement les pays ayant colonisé des territoires arabes : France, Angleterre et Israël. Seuls ces attentats doivent être pris en compte pour établir une statistique, et si l’on constate la présence de quelques victimes musulmanes, il faut reconnaître qu’elles ne sont pas majoritaires.
Retour à la Seconde guerre mondiale.
Il ne suffit pas en ce 7 mai 1945, de faire signer à Reims la reddition allemande pour anéantir l’ennemi, car dans ce genre d’événement ce sont les hommes qui capitulent, pas les idées.Or l’idéologie national-socialiste a trouvé un terreau fertile chez les nationalistes musulmans. Ces liens forts, étroits qui continuent aujourd’hui, ont commencé dès la Première guerre mondiale car des rapprochements entre les services allemands et les nationalistes musulmans laissent prévoir un soulèvement de ces derniers contre les pays colonialistes comme l’Angleterre et la France. Dès 1916, le comité d’indépendance « Algérie-Tunisie » est fondé à Berlin et le Comité permanent de la défense de la Palestine en 1938. Depuis la Seconde guerre mondiale, des liens solides sont tissés entre les exécutants des idées d’Hitler et le Grand Mufti de Jérusalem, le président tunisien Bourguiba, Ben Bella, les S.S. musulmans et les protections assurées par Nasser ou Hafez-el-Assad au bénéfice des nazis en fuite comme Aloïs Brunner.
Il est aussi un personnage sulfureux connu des milieux du renseignement et qui œuvre à l’étranger : c’est François Genoud. Né le 26 octobre 1915, il est Suisse et descendant de Français. Plus tard il adopte la religion musulmane car il apprécie les qualités de la civilisation arabe. Ses convictions le conduisent à rencontrer en 1936 le Grand Mufti de Jérusalem, chef de la communauté musulmane de Palestine. Le 1er avril 1942 Genoud s’installe à Bruxelles et vit de trafics avec son pays natal en y passant l’or, les diamants et les devises saisies par les Allemands au cours de leurs pillages, ou prélevés sur les cadavres de Juifs dans les camps d’extermination, cette fortune devant servir après guerre à financer les mouvements arabes, achat d’armes et paiement d’évasions d’anciens nazis .Au cours d’une émission télévisée, Genoud a même expliqué que, puisque les Français n’ont pas accepté d’être occupés par les Allemands, ils le seront par les Arabes. Durant sa vie il rencontre des hommes politiques éminents de tous les pays, fréquente tous les extrémistes condamnés ou non, se diversifie dans toutes les activités même bancaires en Afrique où il organise des montages financiers. Il a ses entrées chez le terroriste palestinien Waddi Haddad, les services secrets libyens ou libanais, ou l’avocat Jacques Vergès. Mais jamais il ne participe à un acte de terrorisme. C’est un banquier et surtout un cerveau. A 81 ans, François Genoud rassemble ses deux filles et quelques amis dans un restaurant de Pully et en leur présence, il avale un poison chimique. Mais nul doute qu’il a implanté préalablement une organisation et un plan qui lui survivent pour venger son maître à penser : Adolf Hitler. Et justement ce plan nous est connu par un Marnais.
Un homme de l’ombre : André « Maxime » Lamblot
Le 22 mars 1912 naît André Lamblot à Courlandon (Marne). Pendant la Seconde guerre mondiale il est sous-officier au Deuxième Bataillon de Chasseurs à Pied de Jujurieux, où il cherche des contacts avec la Résistance. En septembre 1943 il lui est proposé d’y entrer car Romans a besoin de cadres. C’est ainsi que le 6 novembre 1943, André se trouve dans le maquis de l’Ain et prend pour nouveau nom : « Maxime » . Il doit gérer les 7200 maquisards, officiers, sous-officiers et hommes de troupes de toutes origines. A la fin de la guerre le service de Contre-espionnage du S.D.E.C.E. est confié au colonel Roger Lafont, surnommé « Verneuil ». C’est grâce à Denis- Owen Johnson devenu membre influent de la C.I.A. qu’André Lamblot est présenté au colonel Verneuil qui le recrute et le fait entrer au S.D.E.C.E. Le 1° mars 1959, il est muté au centre de coordination interarmées (10° région militaire) en Algérie. Là, il fait connaissance d’un Soudanais qui, venu par l’Arabie, l’Egypte et la Tunisie, vient implanter le Groupe Islamique Armé (G.I.A.).
– Lamblot : « Nous n’avons rien à vous reprocher. Donc vous êtes libre. Mais Islam signifie «Paix » . Comment pouvez vous être pacifiste et armé en même temps ? »
- « C’est un programme établi par le monde arabe pour conquérir l’Europe en général et la France en particulier. »
- « Et en quoi tient votre programme ? »
– « Nous voulons diriger la France qui tient une place particulière, puisqu’elle fait partie du Conseil de Sécurité de l’O.N.U. avec droit de veto. Pour la conquérir nous devrons faire preuve de cruauté pour terroriser les Français. Aussi nous n’hésiterons pas à égorger des musulmans modérés qui ne présentent aucun intérêt pour nous… Nos fils viendront en Europe. Pendant que les Français font un enfant, nous en faisons quatre. Donc nous serons supérieurs un jour en nombre de votants par la masse de population. Nous nous établirons dans les quartiers autour des villes pour pouvoir vous assiéger au besoin. Des actes d’incivisme seront de temps à autre réalisés par des jeunes afin que les Français d’origine européenne se sentent toujours en insécurité. Le jour où un musulman se présentera à la présidence de la république française, tous les musulmans voteront pour lui car l’Islam est une fraternité universelle. Nos fils séduiront vos filles et vous ne pourrez chasser les enfants qui en naîtront car ils seront de sang arabe tout en étant vos descendants. Enfin nous tuerons impitoyablement tous les opposants sauf les membres des services secrets qui devront travailler pour nous sous peine d’exécution. »
Voici un plan bien élaboré. Tôt ou tard, un fils d’une Française et d’un musulman sera tenté de devenir musulman lui-même, ou tout au moins sympathisant pour la religion de son père. Et c’est le début d’un problème car la population d’origine musulmane s’accroît plus vite que la population française de sang. Certain d’avoir recueilli un renseignement de première importance, André Lamblot prend aussitôt l’avion pour Paris et en rend compte à son ami Michel Debré, alors Premier ministre. Mais ce dernier veut absolument que la France compte 100 millions d’habitants et repousse le renseignement d’un revers de la main en refusant d’en tenir compte. André « Maxime » Lamblot termine sa carrière avec le grade de colonel et la fonction de sous-directeur de l’Anti-terrorisme au S.D.E.C.E.
La situation actuelle
La population musulmane nous rappelle sans cesse qu’Islam signifie « Paix », or nous trouvons dans cette religion de « la paix » selon l’O.N.U. et Interpol, 50 groupes terroristes : Le F.L.N. qui a mené de nombreuses actions contre l’armée française, le G.I.A. qui a fait de nombreux attentats, les Talibans qui ont commis tant de dégâts en Afghanistan, les Tchétchènes qui faisaient des attentats à Moscou sont également des sunnites, les Kurdes qui dans les années 70 attaquaient les camions français de passage dans le Kurdistan, Al Qaida, les Palestiniens qui commettent des actes de terrorisme en Israel, les Wahhabites que craint le monde, les Frères musulmans, les Salafistes qui combattent l’occident, AQMI, Daesh, Boko Haram, Ansar Din, Le Mujao, Le Fatah-al-Cham (anciennement Al-Nostra), le Conseil des Combatants de Jérusalem, Al Qaida au Yemen, Al Qaida en péninsule arabique, al Chabaab, Al morabitoun, ansar al Charia, les Chebabs, émirat du caucase, les Soutiens de l’Etat islamique au Yemen, Lashkar e-taiba, le mouvement islamique d’Ouzbékistan, le mouvement islamique du Turkestan oriental, les talibans, le Mito, le front islamique du salut, le parti de la justice et du développement (AKP), le Jamiat Ulema, le front de la défense de l’Islam, les Takfiristes, les combattants du Timor indonésien, Tehreek-e-Khilafat du Pakistan, al l’Tisam du Coram, les combattants de la liberté islamique de Bangsamoro aux Philippines, al Tawheed au Khorasan, Jund al Khilafah Misr, les Lions de Lybie, le Mouvement islamiste Al Harakat al-Islamiyya connu sous le nom d’Abou Sayyaf aux Philippines, le bataillon al Huda au Maghreb islamique en Algérie, les Brigades sunnites libres de Baalbeck, les Partisans de la maison sainte en Egypte, l’armée des compagnons du prophète au Levant, Ansar Beït al- maqdess, le mouvement du Califat Tehreek-e au Pakistan, al-l’tisam du Coran et de la Sunna au Soudan, les partisans du Califat Ansar al-Khilafah aux Philippines, le Mouvement pour la justice de Bangsamoro aux Philippines, le Bataillon Uqbah Ibn Nafi Katibat Uqbah Ibn Nafi en Tunisie, la brigade du Dieu unique au Khorasan en Afghanistan, la brigade des Héros de l’Islam au Khorasan, le Jemah Islameiyah, le Hezbollah, les Soldats du Califat en Algérie, le Mouvement islamique d’Ozbékistan Ouzbekiston Islomiy harakati au Pakistan, les Partisans de l’Unité en Inde, le Conseil des Jeunes de l’Islam en Libye, la brigade de l’Imam Bukhari Katiba el-Imam bukhari en Syrie, les combattants du Yemen, le conseil de la jeunesse islamique en Lybie, Liva Ahrar Al Sunna Baalbeck, les Soldats d’Allah Joundullah au Pakistan, les Soutiens de l’Etat islamique sur la terre des deux saintes mosquées en Arabie Séoudite, les Partisans de l’Islam Ansar al-Islam en Irak, les chefs de la résistance au Khorasan, les Soldats du Califat en Tunisie Jund al-Khilafah fi Ard at Tunisiyya, l’Etat Islamique en Libye ad Dawla al-Islamiyya Libiya en Libye. Bref, il y a un peu trop de terroristes dans cette religion de la paix.
Et si nous ouvrons nos frontières aux Chi’ites iraniens, la vieille guerre qui oppose ce groupe aux Sunnites sera allumée sur notre sol par d’autres attentats. Commencé par le G.I.A., le mouvement terroriste ne cessera jamais. Tel l’hydre de Lerne, lorsqu’une structure est anéantie, une nouvelle apparaît encore plus forte et plus destructrice en vertu du principe « à bon chat, bon rat ». C’est un mouvement perpétuel auquel nous ne pourrons échapper car, après Daesh apparaîtront sûrement d’autres groupes terroristes.
Les politiciens français, soi-disant pour combattre les nationalismes, incitent nos jeunes à réaliser des mariages multiculturels. Nos jeunes filles pensent qu’elles vont vivre un conte des mille et une nuits et se voient déjà incarnant une Shéhérazad du 3ème millénaire en compagnie d’un Aladin d’un nouveau genre. Mais, conformément au plan arabe, elles donnent le jour à des enfants français par le droit du sol, mais avec du sang maghrébin dans les veines. Face au terrorisme il existe peu de solutions. Les éternels défilés avec les banderoles « restons ensemble » finissent par donner un sentiment d’impuissance. Censés resserrer les rangs autour du président de la république dans un premier temps, ils deviennent contre-productifs et provoquent l’effet inverse en renforçant l’extrême droite.
Gardons nous de brosser un portrait unique de tous les terroristes. Entre l’initiateur qui élabore les attentats et l’exécutant, il y a autant de différence qu’entre un général et un homme de troupe. Le premier est instruit, a suivi des études universitaires, connaît notre culture, notre pays et surtout nos lois. Le second n’a pas obligatoirement reçu de formation militaire. Il peut avoir également suivi des études supérieures, mais il lui est surtout demandé de vouloir perdre la vie pour obtenir son titre de « martyr ». Il est donc recruté pour la faiblesse de sa personnalité, et même pour son absence de réflexion lorsque ce sont des jeunes de 13 ou 15 ans qui se portent volontaires pour devenir kamikazes.
Les occidentaux pensent que nous gardons sur notre territoire les exécutants du terrorisme, tandis que leurs cadres resteraient au proche – orient, ce qui est faux. Des cadres en France organisent le recrutement, les rapprochements, les formations, surveillent nos réactions et en rendent compte au groupe à l’étranger, enregistrent les serments des futurs kamikazes, voyagent beaucoup, noyautent nos administrations, s’efforcent d’avoir un casier judiciaire vierge, donnent l’apparence d’honnêtes citoyens ayant éventuellement charge de famille, s’informent de la situation de notre armée, savent comment changer d’identité, trouver de l’argent, contacter des correspondants à l’étranger, espionner toute personne représentant un danger, se méfier des écoutes téléphoniques, savent comment effacer tous les indices qui permettraient à la police de les arrêter, filmer un attentat puisqu’ils connaissent les lieux et heures, menacer ceux qui représentent un danger, organiser éventuellement leur insolvabilité, se faire passer pour fou, amnésique ou atteint d’Alzheimer pour ne pas avoir à répondre de leurs actes devant la justice en cas de mise en examen, conseiller les jihadistes, conservent leur nationalité d’origine pour rejoindre leur pays rapidement sans demander de visa à l’ambassade, trouver des ténors du barreau efficaces et motivés, collecter des fonds, recruter, trouver pour les attentats des armes par destinations qui ne puissent être saisies pendant une perquisition (voiture, camion, etc…), donner des cours d’Islam à de futures recrues qui ne sont pas en prison, faire croire que l’attentat est commis par un « loup solitaire », etc…
Tous les actes de terrorisme semblent être indépendants, mais souvenons nous que les protagonistes se connaissent puisque les frères Kouachi se réclament d’Al Qaida et Coulibaly de Daesh, donc deux réseaux apparemment séparés mais qui ont synchronisé leurs mouvements. Coulibaly a acheté les armes pour les frères Kouachi qui connaissaient un ancien terroriste du G.I.A. etc…Par delà l’apparence il y a donc une racine unique et des décideurs communs pour toutes ces branches.
De plus, notre erreur commune est de croire qu’un terroriste a l’apparence brutale, vêtu d’un vêtement de prière musulmane, avec une barbe, et qu’il hurle plus qu’il ne parle. Personnellement j’ai connu l’artificier qui fabriquait à Reims les bombes pour l’ayatollah Khomeiny en 1986-1987. Il avait le regard doux ainsi que la voix, sans barbe, vêtu à l’occidentale d’un blouson et un jean. Pour obtenir des renseignements sur son réseau, j’ai accepté de faire monter ce terroriste à côté de moi, en voiture. Ce voyage aurait pu être le dernier pour moi, mais il faut savoir prendre des risques pour la France, même si la procédure policière qui s’en est suivie m’a écarté de toute reconnaissance. J’ai aussi rencontré Said Kouachi, le meurtrier de Charlie Hebdo. Il habitait à 200 mètres de chez moi, et j’ai eu l’occasion de lui parler, avenue Jean Jaurès à Reims, pendant 20 minutes. Son apparence ici encore était très occidentale et le sujet de conversation bien anodin.
Conclusions
Les paroles de l’Ethiopien rencontré en Algérie par André Lamblot en 1959 se réalisent aujourd’hui : « Nous nous établirons dans les quartiers autour des villes pour pouvoir vous assiéger au besoin. Des actes d’incivisme seront de temps à autre réalisés par des jeunes afin que les Français d’origine européenne se sentent toujours en insécurité. » En cette fin juin 2023, ce soulèvement n’est pas dû à la pauvreté des banlieues, à un refus d’obtempérer ou un manque d’autorité des mères célibataires. Bien organisé, il est simplement décidé par les cadres du terrorisme et nous venons d’assister à la énième répétition préparant un futur mouvement qui embrasera et ensanglantera notre pays. Notre génération a construit un bûcher sur lequel sont montés nos enfants. Et ce bûcher s’enflammera lorsque le monde arabe le décidera.