par Pierre Andrès | Fév 29, 2024 | Actualités organisation AICS-SR
Techniques analytiques structurées : Tradecraft
Les techniques analytiques structurées remettent en question les jugements intuitifs en identifiant un plus large éventail d’options à considérer par les analystes. Il n’existe pas de formule permettant de toujours faire les choses correctement, mais le recours à de telles techniques peut réduire la fréquence des erreurs des analystes.
Ces techniques peuvent aider les analystes à vérifier les limitations cognitives , à éviter certains biais connus et à affronter les problèmes associés aux modèles non remis en question. Les techniques analytiques structurées peuvent aider les analystes individuels à travailler plus efficacement, en particulier au début d’un projet. Ce qui suit n’est qu’une liste de certaines des techniques utilisées par les analystes.
Technique d’analyse structurée : brainstorming
Souvent utilisé au début d’un projet pour extraire des informations pertinentes. L’objectif est d’identifier une liste de variables pertinentes, de forces motrices, d’hypothèses, d’acteurs clés, de parties prenantes, de sources d’information et de solutions potentielles à un problème.
Vérification des hypothèses clés
Cela oblige les analystes à répertorier et à remettre en question les hypothèses de travail les plus importantes qui sous-tendent l’analyse. Les événements actuels ou les développements futurs nécessitent une interprétation de preuves incomplètes ou potentiellement trompeuses, permettant aux analystes de créer des hypothèses.
Indicateurs
Actions ou événements apparents potentiels surveillés pour détecter ou évaluer les changements au fil du temps. Les indicateurs peuvent créer une prise de conscience qui prépare l’esprit d’un analyste à reconnaître les premiers signes d’un changement notable.
Analyse des hypothèses concurrentes
Cette technique nécessite que les analystes partent d’une hypothèse plausible pour ensuite juger de sa cohérence ou de son incohérence. Il donne une idée de ce que les analystes considèrent et de la manière dont ils arrivent à ces conclusions.
Analyse SWOT
Il fournit un cadre pour analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces liées au problème considéré.
Ces techniques d’analyse structurelle peuvent être appuyées par des techniques stratégiques ainsi que par des outils de base pour les analystes. Il aide à la collecte et à l’organisation de l’information pour ensuite l’utiliser dans des techniques analytiques structurées. Ces stratégies et outils peuvent être élaborés au début d’un projet et peuvent être renouvelés ou mis à jour en fonction de leur pertinence, permettant ainsi à l’analyste de gagner du temps et d’être plus performant.
Techniques analytiques structurées : Stratégies
Tri
Efficace lorsque les éléments d’information peuvent être répartis en catégories à des fins de comparaison. Ceci est utile pour examiner les magasins de données. Il facilite l’examen de plusieurs catégories d’informations dont les composants peuvent présenter des informations difficiles à identifier.
Chronologies et chronologies
Utilisé pour organiser les données sur des événements ou des actions. Ils peuvent être utilisés chaque fois qu’il est important de comprendre le calendrier et la séquence d’événements pertinents ou d’identifier les événements clés et les lacunes.
Classement, notation et priorisation
Ils peuvent être utilisés avec un brainstorming pour fournir une base à une collaboration inter-agences par exemple. Ces listes sont utiles pour déterminer quels éléments sont les plus importants, utiles, les plus probables ou devraient être prioritaires.
Matrices
Utilisé pour trier et organiser les données afin de faciliter la comparaison et l’analyse. Les matrices sont utilisées pour analyser les interrelations entre un seul ensemble de variables.
Cartes conceptuelles
En tant que représentation visuelle, ils sont utilisés pour montrer comment un individu ou un groupe pense sur un sujet d’intérêt. Ces types de cartes sont utilisés pour aider à trier les pensées et à faciliter la communication d’une situation compliquée lors d’un briefing ou d’un rapport de renseignement.
Techniques analytiques structurées : outils de base
Liste de contrôle
C’est un outil simple pour démarrer n’importe quel projet. En utilisant des listes de contrôle, les analystes peuvent éviter d’avoir à modifier leurs techniques ultérieurement. Cela peut faire gagner beaucoup de temps à l’analyste et améliorer la qualité du produit final.
AIMS (Audience, Problème, Message, Scénario )
Son objectif est d’indiquer dès le début à l’analyste à qui le document est rédigé, à quelle(s) question(s) clé(s) il doit répondre et quel est le message clé que le lecteur doit retenir. Se concentrer sur ces éléments permet de garantir que le client bénéficie rapidement de l’analyse.
Listes de contrôle des clients
Il aide l’analyste à adapter le produit aux besoins du client pour obtenir de meilleurs résultats. L’utilisation de la liste de contrôle aidera à concentrer l’attention sur ce qui compte le plus et à générer des réponses plus rigoureuses à la tâche.
par Pierre Andrès | Fév 29, 2024 | Actualités organisation AICS-SR
L’entretien d’entrée au KGB comme si vous y étiez
Dans son nouvel ouvrage, l’écrivain Iegor Gran propose traduction et remise en contexte d’un document daté de 1969 expliquant aux jeunes membres du service de renseignement soviétique comment recruter des agents.
L’Entretien d’embauche au KGB, à paraître le 24 janvier 2024 aux éditions Bayard, est d’abord l’histoire d’une découverte: au cours de ses recherches pour son roman Les Services compétents, Iegor Gran met la main sur un document inespéré: Le Recrutement des agents, un livre russe daté de 1969, numéroté, imprimé à cent exemplaires. Sa fonction? Enseigner aux jeunes recrues du KGB l’art subtil du recrutement des agents étrangers. Iegor Gran nous accompagne dans la lecture de ce manuel qu’il a lui-même traduit. Sa voix, entrelacée dans le texte original, nous apporte les éléments de contexte nécessaires: comment entre-t-on dans une école du KGB, qu’y fait-on, comment se déroulent les examens, etc.? Un récit essentiel qui permet de mettre en lumière la politique de Vladimir Poutine et les enjeux actuels.
Nous publions ici un encadré de la main de l’auteur, issu du chapitre «Le processus de recrutement, sa conduite et son achèvement».
Une sélection qui ne dit jamais son nom
Comment entre-t-on dans une école du KGB? Il n’y a pas vraiment d’examen officiel, même si des épreuves de langues vivantes et des entretiens peuvent être organisés. Impossible de postuler directement. Si l’on met de côté les admissions parallèles pour les collaborateurs qui travaillent déjà dans les «services» et qui voudraient monter en grade ou changer de poste, le processus de sélection est un chemin obscur dont une bonne partie s’accomplit sans que le candidat potentiel ne sache qu’il a été mis «en observation».
Dans l’idéal, le parcours du futur étudiant tchékiste commence avant la naissance: sa famille est modeste, plutôt provinciale, avec un père fonctionnaire dans l’administration ou militaire, une mère au foyer ou institutrice. Après le lycée, il montre un faible pour les sciences humaines, de celles qui ont un côté pratique, tout en laissant une place de choix à l’idéologie soviétique: l’économie, le droit, la gestion, le journalisme. Le MGIMO (Institut des relations internationales de Moscou) est un vivarium connu pour être une filière d’élite –il n’est pas évident d’y être admis.
Le futur tchékiste entre au Komsomol (les jeunesses communistes) –dans les années 1960, c’est un passage obligé ou presque. Là, il déploie ses ailes et devient hyperactif. Il gère le journal de la fac, s’occupe de son affichage et de sa distribution. Il organise des actions collectives pour les festivités du 1er mai et du 7 novembre, anniversaire de la révolution d’Octobre. Il supervise le collage des affiches et le tractage lors des «élections» au Soviet suprême. Il fait du volontariat dans les écoles pour encadrer les jeunes et part ramasser les déchets.
L’été, il est en colonie de vacances avec les pionniers, participe à des rallyes culturels, fait un stage dans un kolkhoze. Parfois, pour gagner un peu d’argent de poche, il travaille de nuit dans une usine. En parallèle, il fait du sport, beaucoup de sport, avec une préférence pour les activités viriles: karaté, haltérophilie, saut en parachute, compétition de moto. Comment trouve-t-il le temps de tout faire? «J’organisais ma journée à la minute près, raconte dans ses mémoires le colonel IossifLégan[1]. Je me demande aujourd’hui comment j’y parvenais sans sacrifier mes études.»
Un tel zèle finit par se faire remarquer. Son cas est signalé à qui de droit, et une enquête de voisinage est discrètement lancée. Qui sont ses copains? Sort-il tard le soir?Boit-il?… Puis on le teste. Un jour, dans un train, un voyageur de son compartiment, au contact facile, le lance sur des sujets délicats avec des questions provocantes: la vie est trop chère, les salaires miséreux et on ne trouve plus certains produits de première nécessité –est-ce normal au pays du communisme triomphant? Ou bien il balance une blague: «Qu’est-ce qui a quatre jambes et quarante dents? Réponse: un crocodile. Qu’est-ce qui a quarante jambes et quatre dents?Réponse: le Politburo de Brejnev où il n’y a que des vieux!» Et il observe la réaction.
Si tout se passe bien, si le garçon est sérieux, incorruptible face aux pensées séditieuses, on lui fait comprendre qu’on s’intéresse à lui en haut lieu, sans préciser lequel. Puis on le convoque à un rendez-vous avec «quelqu’un d’important», un responsable de l’antenne locale du KGB, un lieutenant-colonel ou un colonel en civil, dans une ambiance amicale, décontractée.
On papote, on papote longtemps. On aborde les ambitions du jeune homme, sa vision du monde, du Parti, ses loisirs, ses amis, sa fiancée. Soudain, on lui pose une question incongrue (au premier abord): «Que pensez-vous de l’art abstrait?» Contrairement aux apparences, ce n’est pas une évaluation de culture générale, mais une épreuve de loyauté. C’est que dans l’art soviétique des années 1960-1970, tout ce qui sort du cadre du «réalisme socialiste» est soupçonné de faire le jeu de l’Occident; il faut donc contrôler les inclinations du candidat, s’assurer de sa résistance devant la nonchalance artistique qu’il pourrait croiser en Europe s’il était amené à voyager.

Je peux témoigner que ce n’est pas une précaution idiote: c’est en découvrant des cartes postales de Picasso, dans l’immédiat après-guerre, que mon père, alors jeune communiste convaincu, a vu sa foi vaciller devant l’insolente liberté des compositions. Goûter au fruit défendu l’a mis sur une pente savonneuse; il a arrêté de lire Gorki et Aragon, s’est mis en tête de ricaner sous cape devant le «réalisme socialiste», puis a commencé à inventer des récits fantasques où le personnage principal est un extraterrestre débarquant à Moscou dans un appartement communautaire… De fil en aiguille, il a pris un pseudonyme, a fait passer ses textes en Occident, a tourné en bourrique pendant six ans les fins limiers du KGB qui le cherchaient… La dégringolade totale, en somme.
Pour le futur étudiant tchékiste qui s’ignore, les tests se poursuivent le temps qu’il faut –personne n’est pressé. Certains sont envoyés «en stage» dans un pays du bloc de l’Est et subissent des épreuves de débrouillardise. On leur demande par exemple de retrouver un «agent», qui est en réalité un complice du service de recrutement, et d’entrer en contact avec lui pour évaluer la diligence, le bagout et le flair du candidat.
D’autres sont amenés à trier des archives afin de retrouver un document «égaré», on voit ainsi comment ils se dépatouillent dans une avalanche de papiers et d’informations contradictoires. D’autres font un service militaire durci, dans une unité de combat d’élite. D’autres enfin sont assignés à résidence le temps de préparer et de passer des épreuves de langues dans ce qui ressemble à un concours officiel. Il n’y a pas de parcours standard, tout est conçu à la tête du candidat, en fonction de son profil.
Quand tout se passe bien, le processus d’embauche se termine par une proposition directe: «Que diriez-vous d’intégrer les organes de sûreté?» Si le candidat accepte (et, généralement, si on en arrive à ce stade de la conversation, c’est que la réponse est positive), on lui fait signer un papier de confidentialité, puis, quelques jours plus tard, on lui annonce son affectation –dans une école de gardes-frontières, de techniciens opérationnels, de criminologie, ou dans un centre plus prestigieux, comme l’École de contre-espionnage militaire à Novossibirsk (École N°311), l’Académie Andropov du renseignement extérieur (École N°101), ou la Vychka. Il y est admis avec un grade de sous-lieutenant et il touche une bourse mensuelle, tout en étant logé, nourri et blanchi sur place, dans des bâtiments soigneusement isolés du monde extérieur sous leurs airs d’absolue banalité.
Bien entendu, l’élève ne doit jamais rien révéler de ce parcours. Les langues se délient un peu quand on part à la retraite. Ainsi, un général du KGB se souvient[2], sobrement: «J’étudiais à la faculté de journalisme, on m’a invité à une discussion et on m’a fait une offre. J’ai accepté parce que, comme on le comprend aisément, le travail d’un journaliste et d’un officier de renseignement sont proches en termes d’attitudes psychologiques.» Passons.
par Pierre Andrès | Fév 29, 2024 | Actualités organisation AICS-SR
L’espion indésirable
En 2015, l’ancien officier de la CIA Jeffrey Sterling a été condamné à trois ans et demi de prison pour avoir violé la loi sur l’espionnage en divulguant les détails d’une opération top secrète à un journaliste – une accusation qu’il a toujours niée. Jeffrey pense que pendant son séjour à l’Agence, il a été victime de discrimination en raison de la couleur de sa peau et que ses plaintes ont fait de lui une cible. La position du gouvernement américain est claire. Dans cet épisode de True Spies, Daisy Ridley entend la version de Jeffrey de l’histoire.
Jeffrey Sterling est un avocat américain et ancien employé de la CIA qui a été arrêté, inculpé et reconnu coupable de violation de la loi sur l’espionnage pour avoir révélé des détails sur l’opération Merlin au journaliste James Risen. L’affaire reposait sur ce que le juge a qualifié de « preuves circonstancielles très puissantes ».
UnwantedSpy: The Persecution of an American Whistleblower
L’histoire poignante d’un lanceur d’alerte de la CIA et prisonnier politique qui a refusé de renoncer à son rêve américain
En 2015, Jeffrey Sterling a été condamné à la prison, reconnu coupable de violation de la loi sur l’espionnage. Il est désormais clair que Sterling a été une autre victime de la répression draconienne menée par notre gouvernement contre les fuiteurs et les lanceurs d’alerte présumés.
Sterling a grandi dans une petite ville isolée du Missouri et a sauté sur l’occasion d’élargir son monde et de servir son pays, d’abord à la faculté de droit, puis à la CIA. Après une carrière impressionnante, les progrès de Sterling se sont brusquement arrêtés : il s’est vu refuser des opportunités en raison de sa race et a été expulsé de l’Agence. Plus tard, Sterling a courageusement dénoncé l’opération secrète bâclée de la CIA en Iran auprès des enquêteurs du Sénat. Après quelques années tranquilles dans le Missouri avec sa femme, il est arrêté subitement et accusé d’espionnage
par Pierre Andrès | Fév 29, 2024 | Actualités organisation AICS-SR
Publié le 6 février 2024 dans la revue CONFLITS
Février 2024, une première ministre nationaliste-irlandaise à la tête de l’Ulster : approche d’une libération historique ?
par XAVIER RAUFER
Pour la première fois de son histoire, un nationaliste du Sinn Fein devient Premier ministre de l’Ulster. Michelle O’Neill va-t-elle conduire l’Ulster vers l’unification avec la République d’Irlande ?
Février 2024, Irlande du Nord : basculement historique. Première dans l’histoire de l’Ulster, Michelle O’Neill, 47 ans, dirigeante nationaliste du Sinn Fein, parti militant depuis 1905 pour l’unification de l’île, devient chef de gouvernement de la province britannique à majorité encore protestante. En tête des élections de mai 2022, le Sinn Fein fut la durable vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Michelle O’Neill (née Doris) est la fille de Brendan Doris, volontaire de l’IRA, East-Tyrone brigade, puis prisonnier des Britanniques. Les cousins de Michelle, (tous deux Volontaires, East-Tyrone Brigade, IRA) sont Tony Doris, mort au combat en 1991 face aux Britanniques et Gareth Doris, blessé au combat en 1997.
L’Irlande fut longtemps une colonie anglaise ; bien avant l’Afrique et l’Asie, l’Angleterre initia son empire en envahissant l’île voisine. Premier pays colonisé par Londres, l’Irlande sera le dernier à se libérer et retrouver sa pleine souveraineté sur ses 32 comtés. Première étape – narrée ci-dessus – en février 2024. Nous rappelons ci-après d’autres phases majeures de la plus longue guerre de libération de l’histoire du monde.
Ulster, vingt ans de pilotage fin de l’IRA
Le 31 août 1994, l’État-major de l’IRA annonce un cessez-le-feu permanent. La situation en Ulster se détend au point que, le 31 août 1995, fait inouï, le Sinn Fein manifeste en plein fief protestant, devant la mairie de Belfast. Cessez-le-feu, oui, mais la pression doit continuer sur le Royaume-Uni et la République d’Irlande, pour que la paix à venir favorise les nationalistes-catholiques de l’Ulster. D’où les coups de pression du patron du Sinn Fein, Gerry Adams, dont tout l’Ulster connaît le passé « militaire » (qu’il nie mollement).
Devant la mairie de Belfast, un homme s’écrie « vive l’IRA ». Gerry Adams entend, respecte un silence amusé puis lâche : « They haven’t gone away, you know » (Ils n’ont pas disparu, vous savez…). Hurlements : joie dans la foule ; indignation de la presse de Londres – mais le message est clair : le Conseil de l’armée de l’IRA est bien là et peut relancer la guerre à tout instant.
Les années passent ; le 15 décembre 2021, les cahots du Brexit risquent de réinstituer la frontière physique entre l’Ulster et la République d’Irlande. Casus belli pour le Sinn Fein qui diffuse alors une vidéo où, vêtu en père Noël, Gerry Adams visite (à des fins de charité), le ghetto catholique. Une porte s’ouvre : un homme le reconnaît et s’écrie « They haven’t gone away, you know » – sur quoi, Adams garde un lourd silence. Convulsions à Londres, mais là aussi, le message passe : attention au retour de l’IRA !
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Juillet 2019 – In Memoriam, Billy McKee (1921-2019)
Belfast, Ulster, devant la cathédrale catholique Saint-Peter : en ce grisâtre matin de juin, la pluie noie et la petite foule venue conduire Billy McKee à son ultime demeure, au son de la cornemuse irlandaise. Saint-Peter, Falls road, de Lower Falls à Andersonstown, artère vitale du Belfast catholique – vingt ans durant, le fief de Billy McKee, premier Officer Commanding (OC) de la Brigade de Belfast de l’IRA quand reprend la guerre en 1969, mort indompté à 97 ans.
Devant la cathédrale, le cercueil de Billy orné du drapeau irlandais, frappé du Serment gaélique ERIN GO BRAGH (L’Irlande à Jamais), proclamé à la Grande Poste de Dublin à Pâques 1916 : la république indépendante de 32 comtés. Sur le cercueil encore, le béret et les gants noirs du Volontaire de l’IRA qu’il fut, des décennies durant.
Portant Billy au cimetière – après l’arrêt-symbole au mémorial républicain de Falls Road, ses frères d’armes du IIe bataillon de la Brigade de Belfast-IRA, commando surnommé The Dogs, qu’il commanda et où combattit Gerry Adams et avant lui, le père de ce dernier.
L’IRA provisoire émerge en 1969 quand l’Army Council (Conseil de l’Armée) relance la guerre. Alors, sa Brigade de Belfast a pour premier OC Billy McKee. 1977 : après 8 ans de conflit, l’IRA est restructurée en Active Service Units, commandos plus opaques à l’efficace renseignement britannique. Billy McKee rentre alors dans l’ombre. Mais quelle histoire que la sienne : volontaire à l’adolescence, six ans de prison en 1940 pour « trahison » dans la geôle de Crumlin road, à Belfast nord. Puis d’autres séjours et grèves de la faim derrière les barreaux. Sur ses vieux jours, Billy McKee rejetait la trêve conclue par l’IRA en juillet 1997, La lutte armée restait pour lui la seule voie. Il se consolait en suivant la messe chaque matin – « catholique » à Belfast-ouest n’est pas un terme frivole.
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Ulster : l’IRA déterrera-t-elle la hache de guerre ?
Fin juin 2020, le Premier ministre britannique Boris Johnson déclare qu’en fin de compte, un Brexit dur avec Bruxelles, pourquoi pas ? Vu d’Europe, c’est l’énième épisode d’un divorce complexe. Mais pour le Sinn Fein, une possible frontière intra-irlandaise entre la (catholique) république d’Irlande, capitale Dublin, et l’Ulster britannique d’abord protestant, capitale Belfast, est un casus belli. D’où cette menaçante riposte des nationalistes, prélude annoncé de reprise d’une guerre éteinte depuis 23 ans.
Le mardi 30 juin, ces nationalistes enterrent Bobby Storey (mort d’un cancer à 64 ans) vingt ans durant le chef du renseignement de l’IRA qui, de Londres à Belfast, fit trembler les forces britanniques (armée, police, renseignement). Nous revenons plus bas sur ce personnage redouté. D’abord, la démonstration de force du Sinn Fein et de l’IRA.
Le 30 juin, les fiefs catholiques de Belfast-ouest, Lower Falls, Ballymurphy, Andersonstown, sont couverts des drapeaux noirs du deuil, mêlés de ceux vert-blanc-orange de la république d’Irlande. De la cathédrale au cimetière où l’IRA enterre ses morts, la foule salue son héros. Devant elle, encadrant tout du long le cortège funèbre, près de 2 000 hommes en uniforme, pantalon et cravate noire, chemise blanche : sur place, chacun comprend le sens de cette mobilisation, énorme pour une ville en majorité protestante de 280 000 habitants.
Dans l’ordre symbolique, voici qu’arrive le cortège : Gerry Adams, Gerry Kelly, Sean Hughes, ‘Spike’ Murray, ‘Duckser’ Lynch et Martin Ferris portent le cercueil de Bobby Storey ; ex-commandants de brigade de l’IRA, puis chefs d’état-major – donc, membres de droit de l’instance suprême du nationalisme irlandais, le « Conseil de l’Armée », formé de 7 ex-chefs de l’IRA. En 1969 ce Conseil déclare la guerre à « la Couronne » ; valide la trêve de 1997 ; enfin, ordonne de désarmer le 28 juillet 2005. Sous sa forme 1969-1997, l’IRA est dissoute – le Conseil de l’armée, non. Si un jour, doit reprendre la guerre de libération, il en donnera le signal.
Ce 30 juin, la symbolique explosive est dans l’ordre du cortège. En tête, les chefs militaires portent le cercueil ; la direction du Sinn Fein suit sagement, derrière sa présidente Mary Lou McDonald. À Londres, Belfast, Dublin, tout le monde saisit : le Conseil de l’Armée reprend la main. Si revient la frontière Ulster-Irlande du sud, ce sera la guerre.
Rituel connu : ce jour-là, l’agence de presse irlandaise recevra une lettre déposée à la grand-poste de Dublin, fief de la première IRA dans l’insurrection de 1916. Son en-tête (en gaélique) sera Óglaigh na hÉireann (Volontaires de l’Irlande, ou IRA). Elle sera signée « P. O’Neill », premier chef de la brigade IRA de Dublin en 1916 et alors, porte-parole du Conseil de l’armée – un symbole, encore.
par Pierre Andrès | Fév 23, 2024 | Actualités organisation AICS-SR, Délégation Dom Tom, délégation Grande Bretagne, Délégation Ile De France, Délégation Nord-Est, Délégation Nord-Ouest, Délégation Sud-Est, Délégation Sud-Ouest, Délégation Suisse, lectures conseillées, Moments d'histoire, Revue de Presse AICS-SR

par Pierre Andrès | Jan 27, 2024 | Actualités organisation AICS-SR
SCO19 « LES CHEVAUX DE TROIE DE LONDRES »
- Introduction :
Le SpecialistFirearms Command (SCO19) est l’unité d’armes à feu de la Metropolitan Police Force : la force de police de la région du Grand Londres. Par rapport à leurs homologues habituels, les agents métropolitains reçoivent une formation améliorée et sont constamment en attente, prêts à être déployés à tout moment en cas d’incident impliquant des armes à feu à Londres. ( Source )
SCO19 fournit une capacité de réponse aux armes à feu à la force métropolitaine qui n’est généralement pas armée (comme la plupart des policiers britanniques). Les membres du SCO19 n’ont pas d’autres fonctions et sont considérés comme une unité à plein temps qui sert naturellement à l’avant-garde de la lutte antiterroriste britannique dans la capitale nationale. ( Source ) La SCO19 permet aux femmes et aux hommes d’y adhérer.
De plus, SCO19 est membre du groupe antiterroriste ATLAS : un groupe international européen composé de 38 forces d’intervention spécialisées de 28 pays ( Source ). Il vise à renforcer les capacités de ces nations grâce à une formation coopérative et au partage d’informations. ( Source ) De plus, SCO19 est l’un des rares participants non européens à ATLAS.

- Histoire de la SCO19 :
Il existe une longue histoire d’officiers armés au sein de la police britannique. Depuis la création de la police britannique en 1829, des armes à feu ont été distribuées de manière ponctuelle. Qu’il s’agisse de pistolets à silex ou de revolvers, ils étaient souvent utilisés dans des situations où les armes à feu étaient probablement utilisées par des éléments criminels. Cependant, aucun système formel n’était en place ; au lieu de cela, le commissaire de police distribuait des revolvers aux policiers lorsque leur jugement le jugeait, ce qui, dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, était de plus en plus inefficace.
En réponse au massacre de Shepherd’s Bush en 1966, les forces de l’ordre britanniques ont formé le D6 : le prédécesseur du SCO19. Lors de ce massacre, deux fugitifs ont abattu de sang-froid trois policiers alors qu’ils échappaient à leur appréhension. Cet incident a provoqué une indignation massive du public, avec des appels à la réintroduction de la peine de mort récemment abolie et une forte augmentation du nombre de policiers spécialisés dans les armes à feu recrutés.
Après avoir été sélectionnée dans l’unité, la police britannique a envoyé les futurs officiers du D6 à l’aile des armes légères de l’École d’infanterie de l’armée pour une formation spécialisée. ( Source )
En 2012, ils ont renommé l’unité SCO19. Son rôle actuel consiste à fournir une formation sur les armes à feu à tous les 2 594 agents des armes à feu des forces de police métropolitaines. Cela inclut également les unités spécialisées du CTSO, plus connues en raison de leur rôle important dans les opérations de lutte contre le terrorisme. ( Source )

Agents du SCO19 utilisant un fusil de chasse pour forcer une porte
- Organisation du SCO19 :
Comme indiqué dans les directives publiées par l’Association of British Police Chief Officers, l’objectif principal du SCO19 est la formation au maniement des armes à feu ; cependant, leur rôle et leur organisation ont quelque peu évolué au cours des 40 années écoulées depuis sa création. ( Source ) Comme mentionné, en 2012, l’unité a été nommée SCO19 en raison de la fusion des opérations centrales (CO) et de la Direction spécialisée de la criminalité (SCD). ( Source ) SCO19 forme les officiers des unités suivantes :
- Commandement de protection
- Commandement antiterroriste
- Groupe de protection diplomatique
- Unité de commandement opérationnel de la sûreté aérienne
- Flying Squad ( célèbre unité de braquage de banque )
- Commandement des spécialistes et de la protection des redevances
- Officiers MO19 (La police armée qui fait directement partie du SCO19)
La SCO19 possède actuellement quatre niveaux de forces armées directement sous son commandement. Ils sont les suivants : ( Source )
3.1 Véhicules d’intervention armés :
Les unités de véhicules d’intervention armés (ARV), également communément appelées « chevaux de Troie », sont des unités d’intervention rapide en cas d’incidents liés aux armes à feu à Londres. ( Source ) Ils patrouillent dans la ville et fournissent un soutien armé immédiat aux autres unités de police si une arme à feu est utilisée. Ils sont également formés aux poursuites à grande vitesse et effectuent des patrouilles ciblées dans les zones à forte criminalité. Chaque unité comprend trois membres : un chauffeur, un opérateur de communication et un observateur/navigateur. De plus, ils utilisent actuellement les BMW X5 pour garantir des temps de réponse rapides. ( Source )

BMW X5 utilisé par les patrouilles ARV
3.2 Unité proactive des chevaux de Troie :
La Trojan Proactive Unit (TPU) est le deuxième niveau d’officiers armés au sein de la SCO19. Ils effectuent des patrouilles ARV dans les points chauds de la criminalité pour dissuader les crimes violents. ( Source ) Cette unité est composée de 24 officiers, ce qui en fait une unité plutôt petite. De plus, les agents TPU sont généralement détachés du service ARV. ( Source )
3.3 Équipes de soutien tactique :
Le troisième niveau d’officiers armés au sein de la SCO19 constitue les équipes de soutien tactique (TST). Structurellement, les TST sont composés d’agents ARV très expérimentés qui assurent le soutien des autres unités de la police métropolitaine. Ils opèrent en uniforme et en civil. (Source) En outre, les TST mènent souvent des opérations/raids pré-planifiés dirigés par le renseignement, telles que des arrestations à haut risque, ou même fournissent un soutien à la Flying Squad.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un niveau distinct d’officiers armés, il est important de séparer le groupe suivant, celui des officiers de fusiliers spécialisés (SRO). Les SRO sont des agents d’armes à feu expérimentés qui sont formés à l’utilisation de fusils de tireur d’élite/de tireur d’élite. De plus, ils travaillent souvent en tandem avec les TST et occupent des postes de surveillance lors de grands événements. ( Source )

Probablement un tireur d’élite SCO19 avec son fusil G3 sur les lieux de la fusillade de Stockwell
3.4 Agents spécialisés en arme à feu contre le terrorisme (CTSFO) :
Le niveau le plus élevé d’officiers armés au sein de la SCO19 et le plus sélectif sont les équipes d’officiers spécialisés en armes à feu contre le terrorisme. Les CTSFO s’occupent des opérations nationales d’armes à feu dans le cadre des opérations antiterroristes britanniques à l’échelle nationale. En outre, ils fournissent un soutien armé aux unités spécialisées et sont multi-entraînés, capables de s’adresser à tous les éléments de la police armée. ( Source )
Les CTSF sont en alerte constante, prêts à répondre à des événements majeurs tels que les attentats terroristes à Londres et au niveau national. Ils forment les membres du CTSFO à un niveau supérieur à celui des autres membres du SCO19, et la plupart des stagiaires ont commencé comme officiers ARV. Cela est dû au fait qu’ils doivent potentiellement prendre d’assaut des bâtiments, des avions, des bateaux et des trains, tout en se déplaçant potentiellement. ( Source )
SCO19 compte sept équipes CTSFO, chacune composée d’un sergent et de quinze agents travaillant par équipes de sept semaines. ( Source ) Au total, le SCO19 compte environ 130 spécialistes hautement qualifiés en attente et peut être déployé par voie aérienne ou maritime. En raison de la tenue des Jeux olympiques d’été à Londres en juillet 2012, ils ont modernisé l’unité selon de nouvelles spécifications. En conséquence, l’unité s’entraîne désormais avec les forces spéciales britanniques pour améliorer ses capacités et atteindre un niveau plus élevé. (Source) Cela comprenait un entraînement à la corde rapide à partir d’hélicoptères et un entraînement au combat rapproché (CQC). ( Source ).

Patchs d’identification CTSFO
- Équipement du SCO19 :
L’équipement du SCO19 est varié et d’une qualité primordiale compte tenu de la nature de l’unité et de ses responsabilités accrues.

4.1 Équipement personnel :
Il comprend : ( Source )
Fusils :
- Heckler et Koch G36C
- Sig Sauer SG516
- Sig Sauer SG517
- Sig Sauer MCX (le fusil le plus populaire utilisé, le SCO19 étant extrêmement courant)
Mitraillettes:
- Heckler et Koch MP5A2
- Heckler et Koch MP5A3
- Heckler et Koch MP5K (ceux-ci sont régulièrement déployés par d’autres officiers armés au Royaume-Uni)
Fusils de tireur d’élite/tireur d’élite :
- Heckler et Koch G3K (souvent équipé d’une lunette et d’un bipied lorsqu’il est utilisé comme fusil de tireur d’élite)
- Guerre arctique internationale de précision
Pistolets :
- Glock17
- Glock17M
- Glock19
- Glock19M
- Glock26

Officier SCO19 avec un Glock alors qu’il pratique l’embarquement maritime
Fusils de chasse :
Autre équipement:
Ils équipent les agents du même équipement que les agents métropolitains normaux, tels que :
- Taser non mortel X26/X2
- Bâton ASP
- Gaz CS
- Menottes rapides
- Radios
- Gilet pare-balles (les officiers normaux sont juste équipés de pare-balles mais les SCO19 sont équipés de pare-balles)
- Heckler et Koch HK69A1 (lanceur rond à bâton)
4.2 Véhicules utilisés par SCO19 :
De plus, SCO19 utilise une variété de véhicules pour améliorer son temps de réponse et sa flexibilité tactique, notamment :
- BMW 530D (était l’ancien véhicule utilisé par les équipes ARV en raison de sa vitesse élevée)
- BMW X5 (récemment adopté pour les équipes ARV en raison de la suspension améliorée, mieux à même de faire face à l’augmentation du poids due à l’équipement supplémentaire)
- Motos BMW F800 GS
- Hélicoptère Eurocopter EC-145 (trois utilisés par l’unité d’appui aérien permettant les capacités d’insertion aérienne du SCO-19.
- Bateaux pneumatiques semi-rigides (RIB) Delta 1000TX (permettant au SCO19 d’intervenir rapidement le long de la Tamise)
SCO19 utilise un RIB pour naviguer rapidement sur la Tamise

- Opérations notables de SCO19 :
SCO19 et ses prédécesseurs ont été engagés dans de nombreuses opérations depuis leur création. Rien qu’en 2015, l’unité CTSFO a participé à 144 opérations. ( Source ) De plus, les prédécesseurs de l’unité étaient également présents lors du tristement célèbre siège de l’ambassade iranienne en 1980. Certaines de leurs opérations les plus notables comprennent :
5.3 Siège de Norholt :
Le siège de Norholt était une prise d’otages le 25 décembre 1985, dans l’ouest de Londres. Errol Walker a pris en otage sa fille, sa belle-sœur et sa fille. La police a tenté en vain de négocier avec Walker, mais il a tué sa belle-sœur, ce qui les a amenés à prendre d’assaut l’appartement. Des grenades assourdissantes ont été utilisées et Walker a été abattu, ce qui a été un succès majeur pour l’unité puisque les enfants ont été sauvés. De plus, c’était la première utilisation de grenades assourdissantes par la police britannique et la première fois en 20 ans d’histoire de la branche des armes à feu qu’elle tirait un coup de feu. ( Source )

Officier SCO19 après un raid
5.4 Opération Hurlock :
L’opération Hurlock, également connue sous le nom de Chandler’s Ford Shooting, était la fusillade de voleurs armés par la Flying Squad et la SCO19 dans le Hampshire. Cela s’est produit le 13 septembre 2007, lorsque des voleurs armés ont tenté de retenir le conducteur d’une camionnette de transport de fonds sous la menace d’une arme et de voler le camion. Un tireur d’élite de la police a ouvert le feu, tuant un voleur. Lorsque son collègue a tenté de récupérer son arme, il a également été tué par balle par des policiers armés. Cela a été considéré comme un succès dans la mesure où seuls les suspects armés ayant commis un crime ont été tués et le public a eu une opinion favorable. ( Source )
5.5 Attaque terroriste de Westminster en 2017 :
Le 22 mars 2017, un attaquant, affirmant mener un Jihad individuel en réponse aux frappes aériennes britanniques contre l’Etat islamique, a conduit une voiture dans la foule sur le pont de Westminster et devant le palais de Westminster. Alors qu’il sortait du véhicule, l’agresseur a ensuite tenté de pénétrer dans le palais de Westminster, mais a été arrêté par un PC non armé qui est mort dans le combat qui a suivi. ( Source ) Un officier armé à proximité a immédiatement couru et a tiré sur l’attaquant à trois reprises avant l’arrivée des CTSFO dans les 6 minutes. Il y a eu 6 morts à cause de l’attaque et l’incident est bien ancré dans la mémoire britannique. ( Source ) Toutefois, la réactivité du CTSFO a rassuré le public. De plus, la forte publicité qui a suivi, avec des photos montrant le CTSFO patrouillant à Londres, les a propulsés sous le feu des projecteurs.
5.6 Attaque du pont de Londres en 2017 :
Le 3 juin 2017, une série d’attaques terroristes à l’éperon et au couteau a eu lieu, faisant 8 morts et 48 blessés. Trois assaillants ont conduit une camionnette sur le trottoir du London Bridge avant de fuir le véhicule pour rechercher des personnes à poignarder à Borough Market. L’Etat islamique a par la suite revendiqué la responsabilité des attaques. ( Source ) Des membres du SCO19 ont rattrapé les assaillants et ont tiré 46 balles, les tuant tous les trois. Cela a été considéré comme un succès pour l’unité, car le temps de réponse a été si rapide et a évité de nouvelles victimes. ( Source )
- Résumé :
La SCO19 constitue donc un élément essentiel de la doctrine antiterroriste britannique, compte tenu notamment de son rôle central à Londres. Cette unité donne à la police métropolitaine une capacité intégrale, qui fait tellement défaut compte tenu de son rôle d’institution intrinsèquement non armée. L’OCS19 et ses éléments constitutifs constituent une unité d’élite qui, à une époque de montée de l’extrémisme, continuera à jouer un rôle important pour assurer la sécurité de Londres.