par | Nov 5, 2024 | Actualités organisation AICS-SR, Délégation Nord-Ouest
A 18 h s’est déroulée le vernissage de l’exposition ‘La France au Combat de 1942 à 1945 » au sein du péristyle de l’Hôtel de Ville de Tours organisée par l’AICS’SR avec la participation active de la Fondation de la France Libre, de la Fédération Nationale André Maginot, du trinôme Académique composé de : l’Education Nationale, l’Institut des Hautes études de la Défense nationale (IHEDN), de la Défense Nationale et de l’ONACVG.
Discours d’introduction : Anne BLUTEAU, Adjointe au Maire de Tours
Discours de Yves Fournier Délégué départemental de la France Libre et Président de l’AICS-SR
Présentation et commentaires sur l’exposition par Mme Elisabeth Caubel Vice-Présidente de l’AICS -SR
En présence de nombreuses personnalités civiles et militaires dont :
- Anne BLUTEAU, Adjointe au Maire de Tours
- Pierre-Alain ROIRON, Sénateur d’lndre-et-Loire
- Philippe PANIELLO, Président du conseil des Prud’hommes
- Sabrina HAMADI, Conseillère départementale
- Marie-Lou GUARDIA, Conseillère municipale à la Ville de Tours
- Monsieur CHAPEAU, Adjoint à la culture de la Ville de Saint-Pierre-des-Corps
- Jean-Michel AURIOUX, Conseiller municipal de Savonnières, délégué aux cérémonies et citoyenneté
- Monsieur SEISEN, Conseiller municipal de La Riche délégué au devoir de mémoire
- Monsieur DRUMONT, Conseiller municipal de La Riche
- Colonel Jérôme MATHIOT, Commandant en second du Groupement de Gendarmerie d’lndre-et-Loire
- Daniel GONON, Membre de l’Association Départementale des lnternés Résistants et Patriotes (ADIRP3T)
- Jean-Luc PORHEL, Directeur des archives et du patrimoine
- Général (2S) Eric BREUILLE, Président de l’UDACVG Vice-président du conseil départemental de l’ONAC 37
- Philippe DUMONT-DAYOT, Président de l’Union nationale des combattants de Bléré
- Gérard ANES, Président de l’Union fédérale
- Enzo ROSSI, Administrateur de l’Union Nationale fédérale et VP de la commission jeunes
- Serge BARTHELEMY, Membre de l’association nationale des officiers de réserve de l’armée de l’air
- Jean-Luc GOULET, Président de l’association des officiers de réserve et des réservistes de Touraine
- LCL Yves PIRE, VP de l’association des officiers de réserve et des réservistes de Touraine
- Jacques MEREL, Président de l’association de soutien à l’Armée Française
- Josiane METOIS, Présidente du comité de quartier Douets- Milletière
- Jacques MANAVIT, Président du comité de quartier Vivre ensemble à Sainte-Radegonde
- Marie-Paule Fresneau-Petitgirard, Présidente de l’Association AREHSVAL
- Michelle GARNIER, Membre du Comité de quartier LA FUYE-VELPEAU
Organisateurs :
- Yves FOURNIER, Délégué pour l’lndre et Loire de la Fondation de la France Libre et Président de l’AICS-SR (Association Internationale des Combattants et Sympathisants-Services de Renseignements)
- Elisabeth CAUBEL, Vice- Présidente de AICS-SR en charge de la vie culturelle et associative de l’association.
- Pierre ANDRES, Vice-Président de AICS-SR en charge de la Communication générale et réalisateur de la vidéo de l’évènement
- Anne DEGRIECK, Directrice de l’ONACVG
Ce vernissage s’est poursuivi par un cocktail offert par la Mairie de Tours à 19h
Cette exposition se déroulera du 4 novembre 2024 au 15 novembre 2024; Une vingtaine de tableaux installés dans le péristyle feront l’objet de commentaires historiques par la Vice-Présidente AICS-SR en charge de l’activité sociale et culturelle , Mme Elisabeth Caubel.
par | Nov 2, 2024 | Délégation Sud-Est
CEREMONIES DU 1er NOVEMBRE A SETE- FRONTIGNAN
Aujourd’hui, le Comité du Souvenir Français de Sete-Frontignan-La Peyrade, a organisé plusieurs cérémonies en hommage aux morts de toutes les guerres et la plus importante , au cimetière le Py de SETE.
La présidente Mme V.GAUTIER-ROBERGEON a remercié les participants au nombre desquels , nous pouvions reconnaître Monsieur le Maire F..COMMEINHES accompagné de nombreux adjoints ou conseillers ,une belle délégation allemande sous la conduite de M.VOGT,les présidents des associations patriotiques , une quinzaine de porte drapeaux parmi lesquels le Souvenir Français porté par un jeune Sapeur pompier , les médaillés militaires ou celui de l’Ordre National du Mérite .
Le périple dans le cimetière a débuté par le Monument des Sétois , où le maître de cérémonie officiait pour la première fois, les gerbes du Souvenir Français , de la Municipalité et du Conseil Départemental ont été déposées avant de reprendre la direction du Monument du Dr SCHEYDT avec le même cérémonial.
Au carré Allemand , la délégation et la présidente du Souvenir Français ont déposé à tour de rôle une gerbe et le cortège s’est reformé pour honorer les tombes des Sétois de 39/45 avant de terminer aux portes du cimetière , par le remerciement aux porte drapeaux.
rois musiciens de l’Harmonie municipale ont ,par l’exécution des diverses sonneries , rehaussé le cérémonial.
Les forces de l’ordre ont assuré la sécurité de l’ensemble .
La présidente , accompagné d’un porte drapeau C.BACAVE , s’est rendue ensuite à Frontignan où avec les autorités locales ont déposé une gerbe.
Le Secrétaire et un porte drapeau G.BOURRET , s’est rendu quant à lui au Cimetière Marin où il a déposé une gerbe du Souvenir Français , suivi par celle de la Maison du Pied Noir.
Le Chant des Africains et l’Hymne National repris à cappella ont clôturé cette sobre cérémonie.
Texte et photos H. SABATIER


par | Nov 2, 2024 | Délégation Sud-Est
FIN DE SESSION DU S N U PALAVAS LES FLOTS
Le 30 octobre 2024 , à Palavas , dans les locaux de l’IGESA, a eu lieu la sortie d’une session du SNU ( Service National Universel ) qui a pris pour nom de Baptème « René POITEVIN – Compagnon de la Libération- »
les 158 volontaires, les 24 encadrants, la vingtaine de porte drapeaux parmi lesquels M.Thibaut FELIX , Directeur du Cabinet du Préfet de l’Hérault , les représentants de la municipalité de Palavas, Mme Véronique JERONES-TROADEC (DAASEN), le Colonel SAVY ( DMD ) , le Commandant divisionnaire de la CRS 56 dont le casernement porte le nom de René POITEVIN , les représentants des associations patriotiques ,ont écouté , dans un grand silence , Patrick POITEVIN (arborant fièrement la Croix de la Libération), relater en courtes phrases , la carrière exemplaire de son aieul , résistant , arrêté par la Gestapo, torturé , condamné à mort qui parvient à s’évader , sous les balles alors qu’il est transféré au lieu d’exécution;
En 1945 , il est fait Compagnon de la Libération par le Général de Gaule et reprend le cours de sa carrière qu’il termine au grade de colonel des CRS et être élu , dès la retraite , Maire de Villeneuve les Maguelonne
La remise des divers diplômes a été effectuée par les autorités avant que les volontaires n’exécutent le «Flash mob» désormais traditionnel avant le jeter de casquettes.
cette belle cérémonie s’est achevée par le remerciement aux porte drapeaux et une invitation au partage du verre de l’amitié
Texte: H. SABATIER photos: Gérald CARRASCO


par | Oct 22, 2024 | Actualités organisation AICS-SR
Magie noire : sorcellerie et guerre
23 septembre 2024
La magie noire et la sorcellerie dans les sociétés africaines sont antérieures à la propagation du christianisme et de l’islam sur le continent. Ce qui est considéré comme de la magie et des rituels trouve ses racines dans les religions traditionnelles africaines. En outre, c’est à cause du colonialisme et des mercenaires chrétiens que les pratiques africaines traditionnelles qui contredisaient la structure de la culture occidentale ont été condamnées.
Ce qui différencie les religions et pratiques traditionnelles africaines est la croyance selon laquelle on peut manipuler le surnaturel pour avoir un effet direct sur le monde matériel. Cette croyance fondamentale dans la nature proactive de la magie et des rituels attire de nombreux individus qui cherchent à accroître leur « capacité à contraindre les autres par la force », que ce soit par la guerre ouverte ou par d’autres types de violence.
Magie noire et violence
Néanmoins, dans la guerre, l’utilisation de la magie et des rituels permet d’améliorer sa capacité à vaincre l’adversaire. Elle offre également un moyen de survivre. Enfin, la nature des systèmes de croyances traditionnelles étant plus proactive, les parties en guerre peuvent demander des types spécifiques de pouvoir et de protection aux praticiens religieux. Cela entraîne ainsi la privatisation du monde spirituel.
Une fois la nature de la magie clarifiée, on peut affirmer que la magie, les rituels et la croyance aux esprits façonnent la vie quotidienne de nombreux pays africains. Ils façonnent en particulier la nature de la violence dans les guerres civiles et la manière dont elle se manifeste. En effet, « les fins vers lesquelles la magie est dirigée sont généralement dictées par les préoccupations du monde matériel ». En outre, la magie remplit à la fois une fonction externe et interne. Son utilisation est rationnelle de la même manière que l’on utilise les armes. Comme l’ont montré les recherches, lorsque les ressources d’artillerie sont limitées, la probabilité de se tourner vers le surnaturel pour atteindre des objectifs militaires augmente. En outre, la magie et les rituels peuvent être utilisés pour poursuivre la violence. De la même manière, l’EI commet des atrocités en raison de sa croyance en une forme radicale d’islam.
Par exemple, le cadre spirituel de l’ Armée de résistance du Seigneur (LRA) illustre la manière dont l’usage de la magie et des rituels se façonne. Il montre également comment il permet aux atrocités et à la violence de se manifester dans le contexte ougandais. Le terme LRA est utilisé parce que la spiritualité joue un rôle essentiel dans la formation de l’Armée de résistance du Seigneur et de ses pratiques.

Terroristes religieux de la LRA
La LRA a souvent été décrite comme un groupe terroriste religieux, car le groupe peut être considéré comme un successeur du mouvement du Saint-Esprit. Il utilise des références aux systèmes de croyances ougandais, en particulier aux croyances acholi. L’héritage des missionnaires chrétiens pendant la période coloniale en terre acholi, en Ouganda, est une fusion des croyances traditionnelles chrétiennes et acholi. Cette fusion a créé une structure de croyance selon laquelle les bons esprits œuvraient pour le Saint-Esprit et les mauvais esprits pour Satan. Être possédé par des esprits, bons ou mauvais, était considéré comme un phénomène courant chez le peuple acholi. Par conséquent, l’affirmation de Kony selon laquelle il était possédé par plusieurs esprits était crédible pour de nombreux civils du nord de l’Ouganda.
De plus, comme le soutient Kristof Trteca, les pratiques de la LRA en matière de spiritualité remplissaient une fonction stratégique. Celle-ci était à la fois interne et externe à l’ordre spirituel de la LRA, ce qui permettait une cohésion interne. Par exemple, la peur des esprits permettait à Kony et à ses commandants de diriger les soldats et d’exiger leur loyauté.
Les rituels de magie noire comme outil de guerre
La LRA s’appuyait sur les croyances traditionnelles des Acholi pour contraindre les soldats à commettre des atrocités. Par exemple, les croyances locales des Acholi en « Cen » étaient utilisées pour contraindre les recrues à commettre des actes de violence. Dans le contexte acholi, Cen est l’esprit des personnes tuées par les soldats. On croit que la contamination par Cen, un esprit polluant nocif des personnes tuées par les soldats, se produit lorsque l’on porte la tête d’une victime. Les commandants disaient aux personnes enlevées que si elles refusaient de tuer, ils retireraient la tête de la victime et forceraient les enfants à la porter. Pour porter la tête d’une victime, de nombreux Acholi croyaient que la tête transférait le Cen sur le porteur. Ainsi, de nombreux enfants étaient tués pour éviter la contamination par le Cen. Cette fonction interne de coercition utilisant la magie montre comment elle peut conduire à des atrocités.
En outre, la croyance en la toute-puissance de Kony, qui aurait des pouvoirs surnaturels, est due à la croyance selon laquelle le fait d’être possédé a conduit de nombreux enfants soldats à croire qu’ils pouvaient lire dans les pensées. Comme l’a expliqué un ancien enfant soldat :
« Si un rebelle captif avait de mauvais sentiments contre Kony, les esprits le lui diraient et le tueraient ».
Ces esprits lui signalaient également si quelqu’un essayait de s’échapper. Les violences physiques aggravées par la peur psychologique du surnaturel faisaient que les fuites loin de la LRA étaient rares. On peut donc affirmer que cette croyance a privé ou affaibli l’autonomie de nombreux enfants soldats, car ils se sentaient piégés au sein de la LRA.
Les rituels de magie noire comme outil de contrôle psychologique
En outre, le rituel est essentiel à la cohésion interne, qui détermine la manière dont les atrocités se produisent. Par exemple, les nouveaux venus dans la LRA devaient se soumettre à des rites spécifiques. Ils ne pouvaient pas manger avec les soldats pendant trois jours, ce n’est qu’après qu’ils étaient initiés à l’eau et au beurre pur qui les transformaient en Malaika (ange). Cet endoctrinement remplissait deux fonctions. (1) Il facilitait la cohésion sociale au sein de la LRA en garantissant l’obéissance et la pureté dans les rangs. (2) De nombreux ex-combattants se voyaient dire que la concoction de beurre de karité et d’eau signifiait que même s’ils essayaient d’échapper au mélange de beurre et d’eau pur, ils finiraient par retourner dans les griffes de la LRA.
Les rituels et rites constants pratiqués au sein de la LRA, combinés à l’isolement, ont cimenté la loyauté. Avant qu’un soldat enlevé puisse manger avec les autres soldats de la LRA, il devait être oint avec de l’huile locale appelée MooYaa. Grâce à ce rituel et à d’autres qui ont suivi, le nouveau soldat était intégré au groupe de la LRA. Ce sentiment d’appartenance est poignant pour les personnes enlevées, comme l’explique un ancien enfant rebelle qui a apprécié d’être intégré et qui « se sentait pur ».
Les pratiques spirituelles de la LRA, comme les rituels et les prières régulières, étaient ancrées dans la psyché des personnes enlevées. Il existait toute une série de règles sacrées qui devaient être strictement respectées, car on croyait que les esprits pouvaient tout voir et punir les soldats désobéissants. Cette croyance façonne donc la violence, car les membres étaient susceptibles de commettre des atrocités ordonnées par Kony.
La magie noire comme service existentiel ?
De plus, la magie a un rôle existentiel comme d’autres formes de religion. Elle offre un « cadre conceptuel au-delà de ce qui est immédiatement visible », témoignant d’un but plus grand de l’existence. En conséquence, elle ancre les groupes dans un « tout » plus vaste, fournissant le sens que les humains recherchent. De plus, sa capacité à expliquer le malheur est personnalisée. Comme le note Wlodarczyk, « le malheur n’arrive pas par hasard », mais à cause d’un auteur conscient. Cela permet de répondre au « pourquoi » quelque chose s’est produit. Elle peut également expliquer les explications des victimes dans un contexte post-conflit, en attribuant leur statut de victime à l’utilisation de la magie noire et de la guerre.
Nettoyage
Cela s’applique également à la LRA, car Kony a intensifié son « nettoyage » en 1994 lorsqu’il a accusé les Acholi d’être responsables de ses échecs militaires en raison de leur déloyauté. En créant une vision du monde polarisante, Kony a considéré que les Acholi et les non-Acholi méritaient d’être victimes d’atrocités. Pour Kony, selon le modèle de Wlodarczyk, le malheur était le résultat direct des Acholi et devait donc être nettoyé. Un exemple de ce genre s’est produit dans le district de PatangoPader en 2002, où la LRA a assassiné 20 personnes et le commandant du groupe a ordonné que deux corps soient démembrés et bouillis dans une marmite en présence des survivants.
L’une des principales motivations des atrocités commises par la LRA était le désir de créer une société Acholi nouvelle et pure. En 1983, Obote lança l’opération Bonanza, qui devint une mission meurtrière prolongée. Les Acholi furent largement tenus pour responsables des massacres. On dit qu’un esprit nommé Lueero hantait les Acholi. En conséquence, Kony pensait que la tribu Acholi devait être purifiée de ses péchés passés. Pour que la purification ait lieu, il fallait recourir à la violence, ainsi qu’à l’enlèvement. L’enlèvement n’était pas seulement une méthode de recrutement forcé, mais aussi un moyen de sauver les enfants d’une impureté perçue.
Conclusion
La magie noire et les rituels peuvent conduire à la violence et aux rituels. La magie a une fonction à la fois externe et interne. Son utilisation est rationnelle de la même manière que l’on utilise les armes. De plus, la croyance au surnaturel favorise la violence car elle perçoit dans quelle mesure la violence peut se produire et est guidée par le travail des esprits. De plus, comme l’ont montré les recherches, lorsque les ressources d’artillerie sont limitées, la probabilité de se tourner vers le surnaturel pour atteindre des objectifs militaires augmente. La croyance en la magie et les rituels facilite la manière dont la nature de la violence est infligée aux victimes.
Les méthodes de meurtre et de mutilation considérées comme des atrocités peuvent être liées à la croyance au surnaturel. Les ordres de Joseph Konya d’amputation pour ceux qui élèvent des porcs et travaillent le vendredi en sont un exemple. Enfin, il est utile de noter que pour que la magie et les rituels aient un effet profond sur la violence, il est nécessaire que les victimes comme les auteurs croient également qu’il existe une corrélation directe entre les actions des auteurs et le monde surnaturel.