13 Mai  2025 : CONGRES NATIONAL UNRP (Union Nationale des Retraités de la Police)  – MONTAGNAC – Hérault

13 Mai 2025 : CONGRES NATIONAL UNRP (Union Nationale des Retraités de la Police) – MONTAGNAC – Hérault

  • CONGRES NATIONAL UNRP – MONTAGNAC – Hérault  du 13 au 15 mai 2025

                                                       

 Le 13, mai , vers 17h,le président National de l’UNRP Philippe MOUE , assisté de Serge CRASTES , secrétaire général, ont organisé  à Montagnac , un temps  mémoriel en prélude aux travaux du Congrès.

Au cimetière communal, une dizaine de porte drapeaux dont celui départemental de l’Ordre du Mérite , plusieurs des régions UNRP  ceux de l’AACRMI de l’Hérault , du Souvenir Français de SETE ou de CAUX , se sont retrouvés en compagnie des différentes autorités municipales conduites par le Maire Yann LLOPIS ou JL GUIRAO  adjoint , un contingent de sapeurs pompiers ou de la Police Municipale,  les différents délégués des régions UNRP  se sont déplacés , en cortège , pour  trois haltes , l’une au carré militaire ,puis sur la tombe du couple SALVAING-SCHNEIDER victimes du terrorisme en Région parisienne en terminant par un hommage  au B/C LLOPIS , victime d’un refus d’obtempérer et frère du premier édile.

 En cortège , à travers la ville , tous les participants ont rejoint  le monument aux Morts , où serge CRASTES a remercié les élus et  les membres de l’équipe municipale pour leur accueil et leur soutien . Dans son propos il citaient les nombreuses victimes  durant le dernier conflit mondial et ceux qui ont suivi .Depuis nombreux de policiers sont tombés sous les balles ou les couteaux des terroristes.

Il n’oubliait de citer un  héros héraultait, Compagnon de la Libération de 1945, M. POITEVIN qui aussitôt la guerre terminée, a repris  ses activités pour terminer colonel des CRS et à la retraite premier magistrat de Villeneuve les Maguelone.

  La gerbe de l’AACRMI a été déposée par H. SABATIER , représentant le président national et celui départemental  en  étant également membre de l AICS-SR

  Les autres gerbes  ont été déposées par les différentes autorités dont M.Yann LLOPIS  en compagnie du lieutenant des SP , M.Philippe MOUE assisté du Commissaire Général représentant le DIPN 34.

Après l’hommage aux morts , l’hymne national repris à cappella , le remerciement aux porte drapeaux,, tous ont été invités au partage du verre de l’amitié .

Texte H. SABATIER   Photos SABATIER- E.GALLAUD

Branche des opérations morales de l’OSS : Propagande de la Seconde Guerre mondiale

Branche des opérations morales de l’OSS : Propagande de la Seconde Guerre mondiale

 

Branche des opérations morales de l’OSS : Propagande de la Seconde Guerre mondiale

  • 30 avril 2025

L’Office of Strategic Services (OSS) a été créé en 1942 en tant que première agence centralisée de renseignement et d’opérations spéciales des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Créé sous la direction du président Franklin D. Roosevelt et dirigé par le général William J. Donovan, l’OSS a joué un rôle essentiel dans la collecte de renseignements, le soutien aux mouvements de résistance, les sabotages et le lancement de campagnes d’influence secrètes en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Partant du principe que gagner une guerre exigeait plus que la force militaire conventionnelle, l’OSS a introduit une nouvelle forme de guerre – la guerre psychologique – visant à façonner la perception de l’ennemi, à saper le moral et à influencer les comportements depuis l’arrière des lignes ennemies. C’est ainsi que la branche des opérations morales de l’OSS a été créée.

L’une de ses branches les plus importantes et les plus originales était la branche des Opérations Morales (OM) mentionnée plus haut, chargée de la propagande secrète, des campagnes de désinformation et des opérations psychologiques (psyops). S’inspirant du Political Warfare Executive (PWE) britannique, la branche OM se spécialisait dans ce que l’on appelait la « propagande noire » : des opérations utilisant de faux documents, de fausses stations de radio, des rumeurs et des tracts subversifs pour tromper les forces de l’Axe et manipuler l’opinion publique. En imitant des sources authentiques et en infiltrant les réseaux d’information ennemis, la branche OM cherchait à semer la confusion, la méfiance et, à terme, l’effondrement interne.

Bien que dissous en 1945, l’OSS, et notamment sa branche des opérations morales, a jeté les bases des opérations de renseignement et d’influence américaines modernes. Ses méthodes, son personnel et sa réflexion stratégique ont ensuite façonné des institutions telles que la Central Intelligence Agency (CIA) et les unités d’opérations psychologiques (PSYOP) de l’armée américaine . L’héritage de l’OSS reste essentiel pour comprendre l’évolution de la guerre de l’information et le rôle de l’influence secrète dans les conflits contemporains.

Images provenant de : PsyWar.Org

1 Contexte historique de la branche des opérations morales de l’OSS

La Branche des Opérations Morales (MO) a été créée au sein du Bureau des Services Stratégiques (OSS) le 3 mars 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale. Le directeur de l’OSS, William « Wild Bill » Donovan, a fondé la branche MO après avoir constaté l’impact considérable de la propagande nazie et constaté l’absence de capacité comparable des États-Unis. Il était convaincu que l’effort de guerre allié nécessitait sa propre branche de guerre psychologique pour attaquer le moral de l’ennemi.

Donovan soutenait depuis longtemps que la guerre devait cibler l’esprit de l’ennemi autant que ses troupes et son territoire. Dans un discours de 1942, il affirmait que s’attaquer au moral d’un ennemi revenait à « s’attaquer au facteur décisif, car c’est la force de sa volonté qui détermine la durée des guerres… et le jour de l’effondrement final ». Cette philosophie a guidé la création du MO : une branche dédiée à la propagande « noire » – des opérations d’influence secrètes déguisées en opérations ennemies – visant à saper la volonté des soldats et des citoyens de l’Axe.

Donovan s’est inspiré du succès britannique en matière de guerre psychologique. L’OSS avait un proche homologue britannique, le Political Warfare Executive (PWE), spécialisé dans la propagande clandestine. L’OSS a vaguement calqué la nouvelle branche des opérations morales sur les méthodes du PWE. Dès le départ, la charte du MO était d’utiliser « toutes mesures de subversion autres que la force physique » pour semer la confusion, tromper et démoraliser l’Axe. Aux yeux de Donovan, ces tactiques de persuasion et de tromperie étaient l’équivalent moderne de la guerre de siège, visant à affaiblir l’ennemi de l’intérieur. La création du MO a comblé une lacune critique dans les capacités américaines. Elle a complété les autres branches de l’OSS, telles que les Opérations spéciales pour le sabotage et le Renseignement secret pour l’espionnage, en créant une unité spécifiquement dédiée à la guerre psychologique. [ source , source , source , source ]

Le symbole de la branche des opérations morales de l’OSS [ source ]

2 Structure de la branche des opérations morales de l’OSS

L’OSS a divisé la branche des opérations morales (MO) en cinq sections spécialisées, chacune chargée d’exécuter des facettes spécifiques de la guerre psychologique secrète.

Le Détachement des Communications Spéciales gérait les opérations de propagande de combat en coordination directe avec les unités de l’armée américaine en Europe, veillant à ce que les mouvements sur le champ de bataille soient renforcés par des tactiques psychologiques sur mesure. La Division Radio supervisait les émissions radiophoniques clandestines, diffusant des contenus subversifs imitant les sources ennemies afin de saper le moral des forces de l’Axe. La Division des Contacts Spéciaux jouait un rôle de liaison, diffusant de la propagande auprès des groupes de résistance et de partisans dans les territoires occupés. Parallèlement, la Division des Publications et des Campagnes produisait un large éventail de tracts, de pamphlets et de supports de campagne de chuchotement destinés à diffuser des récits faux ou démoralisants. Enfin, la Division Étrangère menait diverses opérations à l’étranger, adaptant souvent ses stratégies psychologiques aux contextes culturels et linguistiques locaux. Ces cinq divisions travaillaient en tandem pour apporter un soutien psychologique complet aux opérations de l’armée américaine dans le monde entier.

En 1945, la Branche des Opérations Morales avait établi un réseau mondial de stations de terrain, généralement situées aux côtés des avant-postes de combat ou de renseignement de l’armée américaine. Celles-ci comprenaient des stations en Algérie, en Égypte, en France, en Grande-Bretagne, en Suède (deux sites) et six sites distincts en Italie, reflétant l’étendue géographique des opérations de la Branche des Opérations Morales. Parmi celles-ci, la station de Londres était la plus importante stratégiquement, servant de plaque tournante principale pour la planification et la coordination des opérations en Europe. Grâce à cette structure décentralisée mais hautement coordonnée, la Branche des Opérations Morales mena de vastes campagnes psychologiques visant à tromper l’Axe, à enhardir les mouvements de résistance et à accélérer l’effondrement de l’ennemi de l’intérieur. [ source ]

Photographie d’une note interne montrant la coordination entre le Bureau américain d’information sur la guerre et la branche des opérations morales de l’OSS pour insérer de la propagande secrète dans les émissions publiques. [ source ]

3 chiffres clés de la branche des opérations morales de l’OSS

3.1 William J. Donovan

Photographie de William J. Donovan [ source ]

L’architecte du renseignement centralisé américain

William « Wild Bill » Donovan est connu comme le père du renseignement centralisé américain. Héros de guerre décoré et avocat, il a dirigé l’Office of Strategic Services (OSS) de 1942 à 1945, une organisation qui est devenue le précurseur de la Central Intelligence Agency (CIA). Donovan a été le premier Américain à recevoir les quatre plus hautes distinctions nationales : la Medal of Honour, la Distinguished Service Cross, la Distinguished Service Medal et la National Security Medal.

Né à Buffalo, dans l’État de New York, Donovan étudia d’abord pour devenir prêtre catholique avant de se tourner vers le droit et le service militaire. Sa bravoure durant la Première Guerre mondiale lui valut le surnom de « Wild Bill ». Sa carrière dans le renseignement débuta pendant la Première Guerre mondiale et se poursuivit tout au long des années 1920 et 1930, lors de missions d’enquête en Europe. En 1941, le président Franklin D. Roosevelt le nomma à la tête du Bureau de coordination de l’information (COI), qui deviendra plus tard l’OSS. Sous sa direction, l’OSS se livra à des activités d’espionnage, de sabotage et de guerre psychologique en Europe et en Asie. Il joua un rôle essentiel dans le soutien à la Résistance française et aux opérations en Birmanie.

Malgré ses réussites, Donovan et l’OSS essuyèrent des critiques, notamment de J. Edgar Hoover, du général MacArthur et du président Truman. Après la guerre, Donovan reprit ses études de droit, participa aux procès de Nuremberg et fut plus tard ambassadeur des États-Unis en Thaïlande.

Le rôle de Donovan dans la formation de la branche des opérations morales de l’OSS

William J. Donovan, à la tête de l’OSS, était l’architecte en chef et le fervent défenseur de la branche des opérations morales. Il accordait une grande importance aux tactiques psychologiques et veillait à ce que le MO dispose des ressources et d’un soutien de haut niveau. Donovan recruta également certains des esprits créatifs les plus éminents des États-Unis pour façonner et diriger la propagande de l’OSS. Le dramaturge Robert E. Sherwood, lauréat du prix Pulitzer, joua un rôle clé dans la création du MO. Sherwood avait été directeur de la propagande internationale pour l’Office of War Information (OWI) (l’organe de propagande ouverte du gouvernement américain). Il fut également un proche conseiller de Donovan. Il contribua à la définition de la mission du MO et à la coordination de la stratégie entre l’OSS et l’OWI. Une autre figure influente fut le poète et bibliothécaire du Congrès Archibald MacLeish, qui conseilla Donovan sur la politique de guerre psychologique. MacLeish dirigea le Bureau des faits et des chiffres de l’OWI et consulta les unités d’analyse de l’OSS pour garantir que les messages de propagande reposaient sur des recherches solides. [ source , source , source ]

3.2 Élisabeth « Betty » McIntosh

Photographie d’Elisabeth McIntosh [ source ]

Tandis que Donovan fixait les orientations du MO depuis Washington, les opérations quotidiennes étaient gérées par des spécialistes de l’OSS. Nombre d’entre eux venaient du journalisme, de la publicité et du monde universitaire. Par exemple, Elisabeth « Betty » McIntosh, ancienne journaliste, était l’une des rares femmes du MO. Elle fut recrutée à la section Extrême-Orient de la branche pour ses talents d’écriture et sa maîtrise du japonais. Les équipes du MO comprenaient des rédacteurs, des rédacteurs, des artistes, des dessinateurs et des producteurs radio – « principalement des professionnels des médias », comme McIntosh l’a décrit plus tard. Ils opéraient sous la direction du directeur adjoint de la guerre psychologique de l’OSS, aux côtés de la branche des opérations spéciales de l’OSS. La structure du MO associait souvent ses plans de propagande à des opérations de guérilla pour les soutenir. [ source , source ]

4 opérations notables

4.1 Opération Cornflakes

Photo des faux timbres Hitler de l’OSS [ source ]

Lancement d’une campagne secrète de guerre psychologique

L’Office of Strategic Services (OSS) lança l’opération Cornflakes début 1945, une initiative secrète de guerre psychologique. Elle s’inscrivait dans une campagne plus vaste visant à saper le moral allemand de l’intérieur. L’opération visait à exploiter le système postal allemand en insérant directement dans les foyers civils du Troisième Reich du faux courrier contenant de la propagande antinazie.

L’idée fut concrétisée le 5 février 1945, lorsque des chasseurs-bombardiers américains P-38 attaquèrent un train postal allemand à destination de Linz, en Autriche. Après la frappe initiale, le personnel de l’OSS largua huit sacs postaux remplis de fausses lettres et de journaux parmi les débris. Les agents de l’OSS confectionnèrent soigneusement ces sacs pour qu’ils ressemblent à des envois postaux officiels, en utilisant d’authentiques adresses allemandes, de véritables adresses de retour d’entreprises et des timbres-poste imitant les versions officielles, certains subtilement modifiés pour représenter le visage d’Adolf Hitler sous la forme d’un crâne.

Stratégie et exécution

L’objectif stratégique était que la poste allemande récupère et distribue à son insu le faux courrier aux côtés du courrier légitime, délivrant ainsi la propagande alliée directement dans les foyers allemands. Cette méthode était considérée comme plus sûre et plus efficace que les distributions de tracts publics, car les civils étaient plus susceptibles de lire des contenus subversifs en privé, loin de la surveillance de la Gestapo. L’opération fut surnommée « Cornflakes », évoquant l’image des citoyens allemands lisant Das Neue Deutschland – un faux journal antinazi produit par l’OSS – au petit-déjeuner.

Entre février et avril 1945, l’OSS a exécuté 20 missions. 320 sacs postaux contenant environ 96 000 fausses lettres et journaux ont été largués dans le sud de l’Allemagne et en Autriche. Les agents de l’OSS ont soigneusement comparé le faux courrier aux itinéraires et aux dates de distribution des véritables courriers, augmentant ainsi les chances d’infiltration du système postal allemand.

Impact et défis d’expansion pour l’OSS

Malgré les difficultés logistiques, notamment la destruction massive des infrastructures et le déplacement de civils dû aux bombardements alliés, certains faux documents parvinrent à leurs destinataires. Les interrogatoires de prisonniers allemands menés après la guerre confirmèrent que des soldats avaient reçu des exemplaires de Das Neue Deutschland grâce à ces parachutages. Cela déclencha une vague d’enquêtes et d’arrestations de la Gestapo. L’OSS considéra l’opération comme un succès. Il estima qu’elle avait sapé le moral, alimenté la méfiance au sein des rangs nazis et renforcé le sentiment d’une résistance interne croissante.

Alors que la guerre touchait à sa fin, l’OSS tenta d’étendre son opération en larguant des millions d’exemplaires supplémentaires de Das Neue Deutschland à l’aide de bombardiers lourds. Cette opération dépassa les 75 000 exemplaires standard distribués auparavant par l’intermédiaire d’agents. Cependant, cette expansion suscita des tensions avec la branche de guerre psychologique du quartier général des forces alliées. Celle-ci craignait que le fait de placer la propagande « noire » de l’OSS à proximité de ses propres documents « blancs » ne compromette les deux campagnes. Pour y remédier, l’OSS créa une version réduite de Das Neue Deutschland , qualifiée de « réimpression capturée ». L’OSS commença à distribuer jusqu’à un million d’exemplaires par semaine, pour finalement en distribuer plus de 10 millions à la fin de la guerre.

Outils de falsification et de sabotage psychologique

La falsification était au cœur de la stratégie des Opérations Morales. En collaboration avec le Bureau de la Guerre Politique britannique, l’OSS produisit une gamme de contrefaçons, outre des journaux et des lettres, notamment :

  • Timbres-poste représentant Heinrich Himmler à la place d’Hitler, suggérant un changement de pouvoir interne.
  • Cartes de rationnement, documents civils, ordres de mission militaires et permis de congé.
  • Fausse monnaie, parfois avec de la propagande imprimée au verso, promettant des rations ou des privilèges aux troupes qui se rendraient avec.

Pour démoraliser davantage les forces ennemies, l’OSS et sa branche recherche et développement, en collaboration avec leurs homologues britanniques, ont également conçu des gadgets visant à saboter le moral des troupes. Parmi ceux-ci figuraient des stylos à encre explosive et des munitions piégées – fabriquées dans des calibres allemands et remplies d’explosifs puissants – destinées à détruire les armes et à blesser mortellement les soldats qui les utilisaient.

Bien que l’opération Cornflakes ait été confrontée à des obstacles logistiques et à des risques opérationnels, elle a constitué l’une des opérations psychologiques les plus innovantes et les plus directes menées pendant la guerre, mêlant falsification, tromperie et diffusion stratégique pour frapper au cœur même de la sphère d’information intérieure de l’ennemi. [ source , source , source , source , source ]

5 Conclusion

La branche des opérations morales de l’OSS a joué un rôle essentiel dans la campagne de guerre psychologique alliée pendant la Seconde Guerre mondiale. Grâce à des tactiques innovantes telles que la propagande noire, la falsification de documents, les émissions radiophoniques secrètes et des opérations comme les Cornflakes , elle a réussi à saper le moral de l’ennemi, à semer la confusion et à exploiter les divisions internes au sein des puissances de l’Axe. Bien que souvent éclipsées par les opérations militaires traditionnelles, les actions de la branche des opérations morales ont prouvé que l’information, la tromperie et la manipulation psychologique pouvaient être de puissants outils de guerre, jetant les bases des opérations psychologiques et des campagnes d’influence modernes utilisées aujourd’hui par les agences de renseignement.

Des lettres d’espionnage inédites révèlent le rôle du GCHQ dans le jour de la Victoire en Europe avant la fin de la guerre

Des lettres d’espionnage inédites révèlent le rôle du GCHQ dans le jour de la Victoire en Europe avant la fin de la guerre

Des lettres d’espionnage inédites révèlent le rôle du GCHQ dans le jour de la Victoire en Europe avant la fin de la guerre

Les messages indiquent que le haut commandement allemand a signé une « capitulation sans conditions ».

Mardi 6 mai 2025

Le geste sincère du roi envers un vétéran lors du défilé militaire du jour de la Victoire en Europe

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Des documents déclassifiés offrent un aperçu du rôle central du GCHQ britannique dans l’annonce du Jour de la Victoire en Europe, révélant les efforts en coulisses et l’enthousiasme palpable entourant cet événement mémorable.

Publiés 80 ans après la fin des combats de la Seconde Guerre mondiale en Europe, ces documents témoignent de l’implication des services de renseignement dans la diffusion de l’information. Parmi ces documents figure une lettre du général Dwight D. Eisenhower, commandant suprême des forces alliées, communiquant par voie navale au directeur adjoint du GCHQ.

Les messages relayent que le haut commandement allemand a signé une « capitulation sans conditions ».

Le document, daté de 8h30 le 7 mai 1945, ordonne aux forces expéditionnaires alliées de « cesser toutes les opérations offensives », mais précise que les troupes doivent rester dans leurs positions actuelles.

Le document précise : « En raison de difficultés de communication, il peut y avoir un certain retard dans la réception d’ordres similaires par les troupes ennemies, c’est pourquoi toutes les précautions défensives doivent être prises. »

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Un document daté du 4/5/1945 de l’ancien directeur du GCHQ, Sir Edward Travis, qui parle du jour imminent de la victoire en Europe

Au bas du document figure l’instruction selon laquelle « aucune répétition, aucune diffusion » ne doit être faite à la presse.

Le document comporte également des annotations de l’agent qui a transcrit le message. Au bas de la lettre, on peut lire : « Et vous pouvez bien vous amuser, RD TT, s’il vous plaît ».

RD TT signifie probablement « lire de haut en bas », l’ajout montrant l’excitation ressentie par l’opérateur qui a eu le privilège de transmettre la nouvelle.

Les voix des agents du renseignement, chargés de détenir des informations vitales et ultra-secrètes et de travailler dans le secret, apparaissent rarement dans les récits historiques.

( GCHQ/PA Wire )

La directrice du GCHQ, Anne Keast-Butler, a déclaré : « Nous savons que les services de renseignement ont joué un rôle important dans le jour de la Victoire en Europe et dans la fin de la Seconde Guerre mondiale, et je suis fière que nos prédécesseurs au GCHQ y aient contribué.

Elle a ajouté : « C’est également un puissant rappel de la manière dont ceux qui ont travaillé avec tant de diligence et d’altruisme dans le passé ont ouvert la voie à notre avenir et au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

« C’est avec une grande fierté que nous leur rendons hommage aujourd’hui. »

Le deuxième document de la cache est une lettre écrite et signée par Sir Edward Travis, alors directeur du GC&CS (GCHQ), à son personnel, déclarant qu’« aucun message de félicitations, de salutations ou autre télégramme de victoire ne sera envoyé par le GC&CS le jour de la Victoire en Europe ou par la suite sans l’approbation préalable du directeur ».

La lettre est datée du 4 mai 1945, quatre jours avant le jour de la Victoire en Europe.

Cela nous montre que les chefs des services de renseignement et le personnel travaillant au GCHQ ont été parmi les premiers à savoir que la fin de la guerre serait bientôt annoncée.

État islamique en Somalie : complexité analytique entre contre-terrorisme et propagande.

État islamique en Somalie : complexité analytique entre contre-terrorisme et propagande.

 État islamique en Somalie : complexité analytique entre contre-terrorisme et propagande.

Détails et photos des deux dernières semaines

30 avril 2025

L’État islamique continue de représenter une menace mondiale, malgré la mort de plusieurs de ses dirigeants ces deux dernières années et les crises de leadership, et sa menace grandit, notamment en Afrique. La Somalie figure parmi les provinces africaines où l’État islamique connaît une croissance rapide. Outre les violentes campagnes militaires d’al-Shabaab, la Wilayah al-Somal, érigée en province par le pouvoir central en 2017, menace la sécurité du pays. L’État islamique en Somalie opère principalement dans les zones montagneuses du Puntland.

En novembre 2024, l’État semi-autonome du Puntland a déclaré le début de l’opération Hilaac, une offensive militaire majeure, menée par les forces de sécurité du Puntland, les forces derviches du Puntland, la force de police maritime du Puntland, avec le soutien du commandement américain pour l’Afrique contre l’État islamique dans la région de Bari.

Depuis janvier 2025, les forces armées du Puntland ont considérablement intensifié leur lutte contre les militants de l’État islamique dans la chaîne de montagnes d’Al Miskaat, située dans la région de Bari. Les opérations antiterroristes menées par les forces du Puntland visent à encercler les montagnes d’Al Miskat et à se diriger vers des cachettes suspectes.

Malgré les opérations antiterroristes, l’État islamique a réussi à contrer partiellement le terrorisme et continue de mener de nombreuses attaques.

Dans le numéro 491 de l’hebdomadaire al-Naba, le groupe a publié une infographie faisant référence à l’activité dans sa province somalienne (EI-Somalie) et revendiquant 55 attaques en 52 jours (du 15 février 2025 au 9 avril 2025), tuant et blessant 318 soldats et détruisant 26 véhicules militaires.

Ces informations contredisent celles des Forces antiterroristes du Puntland mais aussi celles de l’EI lui-même, qui, à travers ses médias et d’autres hebdomadaires d’al-Naba, n’avait pas revendiqué d’opérations militaires depuis le 7 février.

Au total, au cours des quatre premiers mois de 2025, l’État islamique a mené 98 attaques. Ces attaques sont pour la plupart défensives, sous la pression de la lutte antiterroriste, et visent les forces armées du Puntland dans la région administrative de Bari, dans l’État fédéral du Puntland.

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L’État islamique en Somalie a tenté de capitaliser sur la situation récente au niveau de la propagande, en tentant au cours des deux dernières semaines de masquer les difficultés par une propagande intensive.

Pour montrer son activité en Somalie, l’État islamique s’est appuyé principalement sur l’hebdomadaire al-Naba, consacrant de nombreuses pages à l’activité dans la province somalienne du Puntland.

Par la suite, l’agence de presse Amaq, média officiel de l’État islamique, a publié une vidéo et deux longs communiqués revendiquant et montrant des attaques avec des engins explosifs improvisés contre un convoi de forces et de camps et de troupes du Puntland et des forces de sécurité du Puntland dans des zones de la région administrative de Bari.

Les médias officiels de l’État islamique ont ensuite publié un long reportage photo montrant les attaques et les affrontements entre les militants de la province somalienne de l’État islamique et les forces armées du Puntland au cours des deux dernières semaines. Vous trouverez ci-dessous toutes les photos (celles montrant des corps sans vie ont été exclues) :

Daniele Garofalo est chercheur et analyste spécialisé dans le terrorisme djihadiste, les insurgés islamistes et les groupes armés. Il est expert en surveillance des médias djihadistes, des rebelles islamistes et des groupes armés.

L’espionnage au féminin : on est bien loin de Milady et Mata-Hari

L’espionnage au féminin : on est bien loin de Milady et Mata-Hari

 L’espionnage au féminin : on est bien loin de Milady et Mata-Hari

Coéditée par Louis de Mareuil et le Conservatoire national des Arts et Métiers, la « Revue de recherche sur le renseignement » s’intéresse à l’espionnage au féminin dans son premier numéro et dépoussière de nombreux stéréotypes

 Prononcez le mot « espionne » et apparaissent alors Milady de Winter, la redoutable adversaire de d’Artagnan, et Mata-Hari, devenue l’incarnation de l’agent secret en jupons, souvent au mépris de la réalité. La liste s’arrête là et elle est en effet trop courte, du moins pour le grand public. Les professionnels du renseignement savent ce que celui-ci doit aux femmes et c’est justement pour les sortir de l’ombre ou du malentendu que le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) et les Éditions Louis de Mareuil, notamment spécialisées dans les documents sur les guerres secrètes et la sécurité, se sont associés pour publier la « Revue de recherche sur le Renseignement », dont le premier numéro est entièrement consacré aux femmes.

La revue porte un titre austère qui peut faire croire à une réunion d’universitaires cloîtrés dans leur discipline ; c’est tout le contraire. Elle se lit comme un magazine d’histoire, ouvert au plus large public et dépoussiérant toutes les idées reçues sur ce qu’il y a vraiment derrière les émules de Mata-Hari. Entretien avec le directeur de la publication de la RRR, Philippe Baumard, professeur au Cnam et directeur du pôle SDR3C (Sécurité, défense, renseignement, criminologie, cybermenaces, crises).

Pourquoi avoir choisi de vous intéresser aux femmes dans le premier numéro de cette nouvelle revue ?

C’est un choix personnel que j’ai imposé, c’est le privilège d’être directeur de la publication. Il faut d’abord rappeler que le Cnam dispense une formation LMD (Licence, Master, Doctorat) sur les métiers du renseignement et de nombreuses femmes suivent ces cours. Malgré l’évolution de notre société depuis de nombreuses années, et spécialement depuis l’apparition du phénomène #MeToo, certains stéréotypes ont la peau dure, notamment à propos des femmes dans le milieu du renseignement où elles sont encore objectivées et seraient uniquement utilisées à des fins de séduction pour obtenir des informations. C’est un manque flagrant de reconnaissance envers leur professionnalisme et les risques qu’elles prennent, au même titre que les hommes.