CEREMONIE PATRIOTIQUE  DE L’APPEL DU GENERAL DE GAULLE LE 18 JUIN 2024 A AMBOISE

Le 18 juin 2024, les AICS-SR étaient représentés aux cérémonies d’Amboise par Yves Fournier, Président et Madame Elisabeth Caubel Vice-présidente en charge de la vie associative et culturelle.

La cérémonie, en présence du maire d’Amboise, Monsieur Brice Ravier, et d’un certain nombre de personnalités civiles et militaires a débuté par le levé des couleurs. Puis Monsieur  Claude Metreau, Président du comité d’entente et organisateur des cérémonies a appelé Yves Fournier, délégué de la Fondation de la France Libre pour l’Indre et Loire à lire le message de la France Libre.

Monsieur le maire d’Amboise a ensuite donné lecture du message du gouvernement avant de déposer une gerbe au pied du monument du général de Gaulle.

Une déambulation en cortège a conduit l’assistance devant le monument du maréchal Leclerc, où une minute de silence a été observée ainsi qu’un dépôt de gerbe.

Puis le cortège s’est dirigé, au pied du château vers la plaque commémorative des victimes de la défense du pont sur la Loire.

La lecture de leurs noms suivis à chaque patronyme des mots : « MORT POUR LA FRANCE » a été suivie de la sonnerie aux morts, d’une minute de silence, puis de la Marseillaise.

Et c’est toujours en cortège que nous avons gagné la salle Louis XI de l’ancienne mairie d’Amboise. Les autorités ont salué les porte-drapeaux avant de pénétrer dans cette magnifique salle.

Une élève de terminale du lycée Chaptal d’Amboise a présenté son remarquable travail : une bande dessinée représentant la visite de Winston Churchill à Tours. Bravo à elle, en ce jour d’épreuve du Baccalauréat…

Monsieur Metrau a pris la parole avant que monsieur le maire Brice Ravier  fasse une allocation très remarquée.

Un verre de l’amitié dans une ambiance chaleureuse a terminé cette très belle cérémonie.

Elisabeth Caubel

 

Texte du discours de Mr Yves Fournier, délégué  départemental de la France Libre

Il y a quatre-vingt-quatre ans aujourd’hui, depuis Londres, le général de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à le rejoindre pour continuer le combat. Il lançait alors la formule célèbre « la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».

Elle fut pourtant bien ténue au début cette flamme et bien peu nombreux étaient ceux qui l’entretinrent, au-dedans comme au dehors de la France occupée. Elle était bien ténue mais elle ne s’est pas éteinte et a progressivement grandi jusqu’à embraser le pays tout entier, voici quatre-vingts ans, en 1944.

« Les jeunes font appel à tous ceux de leurs camarades qui aiment la France, qui savent encore ce qu’elle représente et qui veulent sauver son âme. Ils leur demandent  de se retrouver dans ce but. Groupons-nous. La France ne doit pas mourir » Appel lancé par Daniel Cordier, futur secrétaire de Jean Moulin, publié dans « L’Indépendant du 20 juin 40 ».

D’autres jeunes Français avaient pris tous les risques pour rejoindre l’Angleterre passant parfois par l’Espagne et surtout Gibraltar ou encore par voie de mer…

Ce fut le cas de l’Ile de Sein où tous les hommes en état de combattre rejoignirent le général de Gaulle.

Du 24 au 26 juin 1940, 114 Iliens, que la mobilisation avait écarté à cause de leur âge ou de leurs charges de famille étaient partis de Sein. Plus tard, d’autres rejoindront l’Angleterre par divers moyens.

Au total 128 Sènans quitteront l’Ile pour la Grande Bretagne ; le plus âgé avait alors 54 ans et le plus jeune 14.

Le témoignage de l’action de tous ces volontaires pour rendre à notre France son Honneur et sa Grandeur, eux qui surent par leur sacrifice nous faire comprendre que « La liberté n’est pas gratuite ».

Il y a deux ans, avec l’agression de l’Ukraine, la plus longue période de paix qu’ait connu l’Europe après la capitulation allemande a brutalement pris fin. Depuis, le Caucase s’est embrasé et c’est maintenant le tour du Proche-Orient. Cette montée des périls questionne notre capacité à faire face, notre résilience et notre cohésion. En cette période d’incertitudes, il est bon de nous souvenir de ceux, Français Libres et Résistants de la première heure, qui n’ont pas hésité ni douté. Il est bon de rappeler les valeurs pour lesquelles ils ont accepté de se sacrifier et tout particulièrement la première, la Liberté. Il est bon de porter comme ils l’ont fait un message de courage, un message de dépassement des particularismes, un message d’union, un message d’espoir en l’homme et en l’avenir.

Et pour conclure  je citerai Maurice Druon avec ce message à l’attention de la jeunesse.

« Jeunesse, n’oublie pas qu’ils avaient ton âge, ceux qui tombèrent pour que tu naisses libre. Et n’oublie pas que la liberté ne mourra jamais tant qu’il y aura des hommes et des femmes capables de mourir pour elle ».

 

 

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