Mesdames, Messieurs, chers amis,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à Éric Denécé, une voix singulière et un esprit libre qui nous a quittés trop tôt. Sa disparition soudaine nous laisse un vide immense et une multitude de questions.
Éric n’était pas un homme ordinaire. C’était un officier de renseignement aguerri, un analyste géopolitique d’une rare perspicacité, et le directeur du CF2R, un centre qu’il avait fondé pour promouvoir une analyse indépendante et rigoureuse des enjeux mondiaux. Tout au long de sa carrière, il a mis son intelligence et son courage au service de la compréhension des mécanismes complexes qui régissent notre monde. Du Secrétariat Général de la Défense Nationale à ses missions à l’étranger, en passant par ses collaborations avec le ministère de la Défense, Éric a toujours œuvré avec un sens aigu du devoir et une volonté inébranlable de comprendre.
Ce qui caractérisait Éric par-dessus tout, c’était sa liberté de pensée et son refus des compromis. Il n’hésitait jamais à s’attaquer aux sujets les plus sensibles, à explorer des pistes dérangeantes, et à remettre en question les récits dominants. Ses ouvrages, ses chroniques, ses interventions dans les médias alternatifs témoignent de cette quête incessante de la vérité, même lorsqu’elle dérangeait. Il était un bâtisseur de ponts, capable de dialoguer avec des interlocuteurs aux horizons divers, cherchant toujours à dépasser les clivages stériles pour une analyse plus juste et plus profonde.
Aujourd’hui, alors que la thèse officielle de son décès soulève tant d’interrogations et que la pression sur les voix dissidentes semble s’intensifier, la perte d’Éric Denécé résonne avec une gravité particulière.
Son engagement pour une information libre et éclairée, sa capacité à décrypter les stratégies de pouvoir, le plaçaient dans une position où la vérité pouvait être dangereuse. Nous nous devons d’exiger toute la lumière sur les circonstances de sa mort, par respect pour l’homme qu’il était et pour la valeur qu’il accordait à la transparence et à la vérité.
Éric nous laisse un héritage précieux : celui d’une exigence intellectuelle sans faille, d’un courage indomptable face à l’adversité, et d’une volonté inébranlable de défendre la liberté d’expression. Son exemple doit nous inspirer à continuer son combat, à ne jamais cesser de questionner, d’analyser, et de diffuser une information libre et indépendante.
Cher Éric, vous avez été une sentinelle lucide dans un monde souvent aveuglé. Votre voix nous manquera terriblement, mais votre héritage perdurera. Reposez en paix.
Yves Fournier Président AICS-SR